Dyslexie : en finir avec les idées reçues

09 octobre 2020

Parmi les troubles dys mis à l’honneur à l’occasion de journée nationale dédiée ce 10 octobre, la dyslexie est la plus citée. Et pourtant, elle reste largement méconnue.

La dyslexie est une altération de la lecture. Elle se manifeste dès les premiers moments de l’apprentissage puis évolue en une incapacité à mémoriser la forme visuelle des mots et à les reconnaître. Ceci entraîne une lecture généralement hésitante, ralentie, émaillée d’erreurs. Ce trouble est en outre entouré de pas mal d’idées reçues :

La dyslexie est un retard mental.
FAUX. La dyslexie ne remet pas en cause la capacité intellectuelle de la personne qui en souffre. Il ne s’agit pas non plus d’un trouble d’origine psychiatrique.

Les dyslexiques inversent les lettres quand ils parlent
FAUX. La dyslexie est exclusivement un trouble de l’écrit. Les personnes souffrant de dyslexie s’expriment donc sans difficulté lorsqu’elles ne sont pas dans l’obligation de lire.

La dyslexie est un trouble passager.
FAUX. La dyslexie, comme les autres troubles dys, persiste dans le temps. Il s’agit plus précisément d’un trouble neurologique, lié à un fonctionnement cérébral atypique.

Ce trouble dys touche plus fréquemment les garçons.
VRAI. La dyslexie touche entre 8 à 10% des enfants selon l’Organisation mondiale de la Santé. Mais les garçons sont 3 fois plus concernés que les filles.

La dyslexie se repère à l’aide d’une prise de sang.
FAUX. C’est grâce à un bilan orthophonique que sont généralement diagnostiqués les troubles dys. C’est par ce biais que sont repérés les éventuels déficits dans le traitement phonologique.

Être dyslexique expose à ne pas aimer lire.
VRAI. Comme l’enfant a des difficultés à distinguer les lettres, identifier les mots et comprendre les textes, il risque en effet de ne pas développer son goût pour la lecture. Et par extension celui pour l’écriture. En particulier s’il ne bénéficie d’aucune prise en charge.

La dyslexie se soigne.
VRAI ET FAUX. S’il n’existe aucun traitement capable de « soigner » la dyslexie, une prise en charge précoce permet aux enfants de mieux vivre avec leur trouble. Et ce grâce notamment à une rééducation orthophonique adaptée, associée à des séances de phonologie.

  • Source : Fédération nationale des orthophonistes – Fédération française des Dys, octobre 2020

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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