Eau potable : attention aux écarts !

02 février 2001

Un grand nombre d’infections du système digestif tirent leur origine d’anomalies dans les systèmes d’approvisionnement en eau potable.
Et ce phénomène ne serait pas limité aux seuls pays en voie de développement. Dans le Bulletin de l’OMS, une équipe israélienne vient ainsi de montrer que dans les années 70 à 80, ce pays a été le théâtre « d’un grand nombre de flambées (de maladies) d’origine hydrique, provoquées par des insuffisances des systèmes de désinfection et des erreurs humaines. »

Cet exemple nous renvoie à d’autres, qui chaque année amènent les pouvoirs publics à suspendre l’accès aux réseaux d’adduction d’eau pour des périodes plus ou moins prolongées. La chloration systématique de l’eau a certes puissamment augmenté la sécurité des réseaux. Toutefois, les pics d’incidence de maladies comme la typhoïde ou l’hépatite virale de type A coïncident presque toujours avec les périodes où se produisent également les grandes flambées de maladies entériques.

Voilà pourquoi les politiques de santé continuent de faire figurer l’approvisionnement en eau potable au nombre de leurs priorités. Mais le public a lui aussi son rôle à jouer. Les forages sauvages – plus fréquents qu’on ne l’imagine – contribuent à polluer la nappe phréatique.

Les installations non autorisées et non conformes de sanitaires sont également dans ce cas, sans oublier bien sûr les dégâts occasionnés par l’épandage de matières organiques et certains élevages… Alors avant d’entreprendre quelques travaux que ce soit, dans votre jardin ou à la campagne, ayez le réflexe de consulter la mairie… ou la DDASS.

  • Source : Bulletin de l’OMS, janvier 2001

Aller à la barre d’outils