Ebola : 655 signalements en France
19 décembre 2014
©Frederick Murphy
Suite à l’épidémie de maladie à virus Ebola qui sévit depuis un an en Afrique de l’Ouest, la France a mis en place en mars 2014 un système de surveillance renforcée des cas suspects sur son territoire. Une édition spéciale du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) fait le point sur ces résultats.
« Entre le 23 mars et le 8 décembre de cette année, 655 signalements ont été traités par l’Institut de veille sanitaire (InVS) et les partenaires régionaux de ce dispositif de surveillance renforcée », indiquent les rédacteurs du BEH. Parmi ceux-ci, « 632 ont été exclus d’emblée, 21 ont été classés comme cas possibles et ont tous été secondairement exclus sur la base des résultats biologiques ».
Reste que « 2 cas confirmés, diagnostiqués au Liberia et en Sierra Leone, ont été transférés en France pour y être pris en charge », précisent-ils. Tous deux professionnels de santé, ils ont été soignés à l’Hôpital d’Instruction des Armées (HIA) Bégin. Ils ont tous les deux guéri. « Le suivi des personnes-contacts de ces cas confirmés, assuré conjointement par l’HIA Bégin et l’InVS, a permis d’identifier un cas possible, secondairement exclu. »
L’Île-de-France en tête
Sur l’ensemble des signalements, 247 concernaient des personnes revenant de Guinée Conakry, 71 de la République démocratique du Congo, 17 de Sierra Leone, 12 du Liberia et 50 du district de Bamako, au Mali. Enfin, 57 signalements correspondaient à des retours du Nigeria. Toutes ces zones sont considérées comme à risque d’Ebola. Le plus grand nombre de signalements a été reçu par l’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France/Champagne-Ardenne (295 cas), suivie par l’ARS Nord/Picardie (72), l’ARS Pays de la Loire (44) et l’ARS Rhône-Alpes (37).
« Le dispositif de surveillance renforcée a montré sa capacité à traiter l’ensemble des signalements notifiés et orienter correctement les patients suspects afin de leur prodiguer des soins adaptés », se félicitent les rédacteurs. « Les prévisions indiquent que l’épidémie actuelle en Afrique de l’Ouest va se poursuivre, mais sa durée et son ampleur dépendront de la capacité de ces pays et de la réponse internationale à y faire face. » C’est pourquoi, l’efficacité du dispositif de surveillance français devra être évalué régulièrement, « afin de l’adapter et de renforcer la coordination entre l’ensemble des intervenants, pour en optimiser l’efficience », concluent-ils.