











Du nouveau dans la recherche sur la redoutable fièvre hémorragique Ebola. Des chercheurs américains ont réussi à « désarmer » génétiquement le virus pour le rendre non contaminant, et pour faciliter ainsi les recherches sur ce tueur en série. L’enjeu est de taille. Ebola n’est à ce jour manipulable que dans des laboratoires de type P4 à sécurité maximale. Lesquels se comptent sur les doigts d’une main à travers le monde.
Pour mettre au jour « l’interrupteur » en question, l’équipe du Pr Yoshihiro Kawaoka de l’Université du Wisconsin, à Madison, a passé au tamis l’ensemble de son génome. Un travail de longue haleine, qui fait ressortir aujourd’hui un gène particulier : le VP30.
« Ce gène produit une protéine qui permet au virus Ebola de se multiplier dans l’organisme » précise le Pr Kawaoka. Sans ce gène donc, Ebola reste à la porte de nos cellules. Certes, il s’agit là de recherche fondamentale mais les perspectives semblent sérieuses. « Le mécanisme que nous venons de découvrir pourrait ouvrir la voie à la production d’un vaccin, voire d’un traitement » conclut l’auteur. Le temps presse, il n’existe à ce jour aucun traitement ni vaccin contre cette maladie qui « monte » en Afrique. Or la fièvre hémorragique Ebola est mortelle chez 50% à 90% des malades qui en présentent les signes cliniques.
Source : Proceedings of the National Academy of Sciences, 21 janvier 2008
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