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Un bar à Conakry, la capitale guinéenne touchée par Ebola. ©Tommy Trenchard/IRIN
L’inquiétude grandit en Guinée où une flambée de fièvre Ebola sévit dans le sud-est du pays. En quelques jours, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 59 morts ont été recensés. La maladie pourrait avoir gagné Conakry, la capitale, où 3 cas suspects sont rapportés. « La situation évolue très vite », souligne l’OMS.
Ces dernières années, Ebola a touché des pays comme la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda. C’est la première fois que le virus frappe la Guinée. L’épidémie a été confirmée par l’Institut Pasteur de Lyon. Les analyses complémentaires sont actuellement en cours pour déterminer la souche du virus. D’après les premiers résultats, il pourrait s’agir de la souche Ebola- Zaïre.
Sur place, l’OMS mais aussi Médecins Sans Frontières (MSF) ont déployé des équipes pour soutenir les autorités locales. MSF a envoyé 24 spécialistes. Et deux avions charters ont décollé de France et de Belgique ce 23 mars pour y acheminer 33 tonnes de matériel. Notamment des structures qui permettent d’isoler les malades. A noter que des cas suspects sont également rapportés dans les pays voisins, le Liberia et la Sierra Leone.
La fièvre hémorragique à virus Ebola est une maladie virale aiguë. Elle se caractérise généralement par une brusque montée de la température, une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et une irritation de la gorge. Ces symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes.
Pas de vaccin
Le virus Ebola est très contagieux. D’après l’agence onusienne, il « est transmis par contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques (sperme) de personnes infectées ». Il peut aussi se transmettre à l’homme lors de la manipulation d’animaux porteurs du virus ou malades, vivants ou morts : chimpanzés, gorilles et antilopes des bois.
Il est enfin fréquemment mortel. « Les flambées ont un taux de létalité pouvant atteindre 90% », précise l’OMS. Et pour l’heure, il n’existe ni traitement, ni vaccin spécifiques contre cette affection.
Source : OMS, 24 mars 2014 – compte twitter de Médecins Sans Frontières – Compte Twitter de Grégory Härtl, directeur du département médias de l’OMS.
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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