











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Ebola : résultats encourageants pour le traitement ZMapp
Leonie Pauw/shutterstock.com
Le traitement ZMapp pourrait bien être bénéfique pour les patients atteints de la maladie d’Ebola. Les résultats de l’étude Prévail montrent, sur une petite cohorte, une baisse significative du risque de décès en cas d’infection par le virus.
Dans le contexte de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, l’étude Prévail, randomisée et contrôlée, a commencé en mars 2015. Au total, 5 patients ont été recrutés au Liberia, 12 en Guinée et 54 en Sierra Leone. « Bien que l’équipe ait initialement prévu de recruter jusqu’à 200 patients, un terme a été mis à l’étude fin janvier 2016 lorsqu’il est apparu évident que l’épidémie était endiguée dans cette région », précisent les auteurs. C’est pourquoi les résultats ne sont pas aussi concluants que sur un plus large échantillon.
ZMapp contre soins standards, y compris Favipiravir
Chaque patient a été placé par tirage au sort dans deux groupes avec des stratégies thérapeutiques différentes. Ceux du premier groupe recevaient uniquement les soins standards disponibles dans le centre de traitement. « En Guinée, le support de soins comprenait également le Favipiravir, un médicament antiviral dont l’INSERM avait antérieurement démontré le potentiel bénéfice dans la maladie Ebola », notent les auteurs.
Les patients du second groupe recevaient quant à eux, en plus des soins standards, trois perfusions consécutives de ZMapp au cours d’une semaine. Au total, 21 personnes sont décédées pendant l’étude. Pour déterminer l’efficacité de cette combinaison de trois anticorps monoclonaux, « l’équipe de recherche a comparé le nombre de décès dans chaque groupe après 28 jours ».
Des résultats partiels mais marquants
Dans le groupe des patients traités par ZMapp, 8 sur 36 sont décédés (22%), contre 13 sur 35 (37%) dans l’autre groupe. « Ces chiffres se traduisent par un risque de décès diminué de 40% parmi les patients ayant reçu le produit », expliquent les scientifiques. Malgré la petite cohorte, « l’administration de ZMapp a été autorisée, dans le cas où de nouveaux cas de maladie à virus Ebola devraient apparaître dans ces 3 pays ».
Source : INSERM, 11 octobre 2016
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche
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