Ecologie et propreté font bon ménage au CHU de Nantes !
12 mars 2014
« Selon mes calculs, l’investissement de 21 000 euros sera amorti en quatre ans, et la machine est prévue pour en durer au moins dix», précise Stéphane Baudoux ©CHU de Nantes
Direction les sous-sols de l’Hôtel-Dieu, là où se cache une nouvelle machine fabriquant un détergent … naturel. Utilisée depuis 8 mois au CHU de Nantes pour désinfecter l’établissement dans ses moindres recoins, cette innovation nommée Europa V5 nous vient directement des Etats-Unis. Et présente des atouts majeurs : ergonomie pour le dos, économie d’eau, respect de l’environnement…
De l’eau, du sel et la fée électricité : la nouvelle solution utilisée par les équipes de nettoyage du CHU de Nantes remplace désormais 80% des produits ménagers classiques (produits WC, crèmes à récurer, nettoyants à vitre…). En parfaite autonomie, la machine à électrolyse fonctionne comme une pile. A longueur de journée, un dégraissant et un désinfectant sont fabriqués en continu.
« Fait maison »
Mis au point Outre-Atlantique, la recette est désormais entre les mains de Stéphane Baudoux, chimiste de formation et responsable processus d’entretien des locaux de l’hôpital. « Cycliquement, sous l’effet de l’électricité, le sel et l’eau se transforment en acide et en lessive ». Les avantages sont multiples : les deux produits ne moussent quasiment pas et sont inodores. « Beaucoup moins corrosifs, ils ne nécessitent pas de dilution, ni de rinçage, ne laissent pas de traces ni de calcaire, et on peut les utiliser à mains nues sans danger pour la peau ».
Un seul passage suffit contrairement aux produits du commerce nécessitant souvent deux rinçages afin d’enlever la pellicule grasse formée en surface. Et pour lesquels 8 litres d’eau sont utilisés à chaque emploi. Un plus pour les équipes de nettoyage qui gagnent du temps. Mais aussi de l’énergie ! Avec ce nouveau dispositif, exit les lourds chariots à tirer entre les étages. « Au début de leur service, chaque agent vient remplir un saut avec la quantité de solution nécessaire, ni plus ni moins. Puis verse le contenu dans un chariot motorisé avant de rejoindre les étages », précise Nathalie David, chef d’équipe du service entretien.
Deux fois moins cher
Plus rapide d’utilisation, aussi efficace, le procédé est également très rentable pour l’hôpital. « Un litre de solution coûte 1,5 centime contre 3 pour les produits classiques », a calculé Stéphane Baudoux. Reliée au réseau d’eau de la ville, la machine est fabriquée par l’entreprise Cleanea (Charente-Maritime). Et permet de réduire le bilan carbone de l’hôpital ! « Au total, 1 600 m3 d’eau et 5 tonnes de déchet seront économisés (ndlr : carton, plastique) ».
-
Source : Centre hospitalier universitaire (CHU) Hôtel-Dieu, à Nantes, 27 novembre 2013
-
Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Emmanuel Ducreuzet