Edulcorants intenses : aucun intérêt nutritionnel ?
14 janvier 2015
Les Français sont de gros consommateurs de soda contenant de l’aspartam. ©Phovoir
Une expertise menée par l’ANSES montre que les édulcorants intenses ne présenteraient aucun bénéfice sur le contrôle du poids, la glycémie et l’incidence du diabète de type 2. Autre constat, leur consommation ne serait pas liée à une augmentation de l’appétence pour le goût sucré.
En France, les édulcorants intenses les plus utilisés sont l’aspartame, l’acésulfame K et le sucralose. Ils sont consommés afin de réduire les apports en sucre, mais aussi pour aider à contrôler la glycémie chez les diabétiques. Au cours des vingt dernières années, et notamment à cause des préoccupations liées à l’obésité et au surpoids, les produits à base d’édulcorants ont connu un succès grandissant.
D’ailleurs l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) explique que « l’utilisation des édulcorants intenses entraîne dans la plupart des cas un moindre apport énergétique à court terme ». En clair, leur consommation permettrait de diminuer nos apports caloriques. Cependant, il n’a pas été démontré de bénéfice sur la prévention du diabète de type 2 et sur le contrôle de la glycémie.
Dans son évaluation rendue publique, l’ANSES met en évidence le déficit de données pertinentes sur les bénéfices potentiels de la consommation d’édulcorants. Elle estime ainsi qu’il n’existe pas « d’élément probant permettant d’encourager la substitution du sucre par des édulcorants intenses dans le cadre d’une politique de santé publique ». Enfin, l’Agence revient sur l’innocuité des édulcorants. Aucun risque n’a été démontré en lien avec le développement d’un diabète ou de cancers. Par ailleurs, aucun lien n’a pu être démontré entre la consommation d’édulcorants et l’habituation au goût sucré !