Effets secondaires : les patients ont la parole…

14 février 2003

Enfin, point trop n’en faut ! Car seuls les malades traités pour une infection par le VIH se voient autorisés à rapporter directement à l’AFSSaPS les effets indésirables médicamenteux dont ils sont victimes. Cela depuis le mois de septembre dernier.

Même limité, c’est un vrai progrès qui devrait permettre à la pharmacovigilance de poursuivre son développement. Introduite en France dans le milieu des années 70, cette méthode d’évaluation en continu des médicaments y est beaucoup moins développée que dans les autres pays avancés. Et cela bien que la loi fasse obligation aux médecins et pharmaciens de déclarer tout effet indésirable inattendu qui pourrait être porté à leur connaissance…

L’ouverture de cette facilité aux malades risque donc de changer la donne. Notons cependant que même si les autorités françaises ont à peine entre-baillé la porte, depuis un vote du Parlement européen survenu le 23 octobre 2002, toute personne a théoriquement le droit de notifier directement de tels effets indésirables. Pendant les cinq premières années de commercialisation d’un nouveau médicament, une mention spéciale sur le conditionnement devra même « inciter les patients à notifier tout effet indésirable soit à leurs médecins et pharmaciens, soit directement aux agences » responsables du médicament. Reste à savoir à partir de quand cette fameuse mention – et l’adresse de déclaration – apparaîtra sur les conditionnements… A vos loupes !

  • Source : Prescrire, tome 22 n°234

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