EHPAD : l’activité physique contre les démences

19 juillet 2017

Excellente pour le cœur, les muscles et les vaisseaux, l’activité physique est aussi bonne pour la tête, quels que soient notre âge et notre condition physique. Une équipe française a évalué ses bénéfices sur les capacités fonctionnelles de personnes âgées atteintes de démences et vivant en EHPAD comparativement aux activités sociales.

Le Gérontopôle de Toulouse et l’Institut du Bien Vieillir Korian se sont associés pour conduire un essai contrôlé et randomisé. L’étude Leden – c’est son nom – a été réalisée auprès de 95 patients de 7 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Tous souffraient de démences.

Les participants ont été répartis en deux groupes : l’un, dans lequel ils participaient à des séances d’activités physiques, à raison de deux séances d’une heure par semaine durant 6 mois. Les sessions étaient animées par des encadrants de l’association Siel Bleu. L’autre, groupe-témoin, où ils ont participé à des activités sociales et/ou récréatives, type chant ou arts plastiques.

Une stabilité des performances physiques. Les résultats ont été évalués en fonction de la capacité fonctionnelle, la fonction physique (vitesse de marche, lever de chaise…), la fonction cognitive et les troubles du comportement. Ils font état, dans les deux types d’activités, « d’une stabilisation voire d’un ralentissement du déclin naturel observé habituellement pour ce profil de résidents », décrivent les auteurs.
Les médecins ont également recueilli le retour d’expérience des soignants, qui « représentent une source d’information riche ». Ils confirment l’impact positif des activités – qu’elles soient physiques ou sociales – sur le plan de la qualité de vie des résidents. Avant d’en dégager trois enseignements pratiques pour la bonne réalisation de séances d’activité physique en EHPAD :
– La constitution de groupes restreints en nombre et homogènes en termes de capacités physiques et cognitives des résidents ;
– La réalisation de séances régulières car le rythme est un élément-clé de l’appétence des patients ;
– Une ambiance conviviale : le résident doit se sentir en confiance pour optimiser le déroulement de l’expérience et ressentir du plaisir.

Des séances surtout conviviales
« Par le respect de certaines règles simples, chaque activité devient un moment de plaisir où chacun trouve sa place naturellement », concluent les auteurs. « Le type d’activité ne semble pas être l’élément déterminant du succès, mais il apparait que la manière dont elle est conduite a une influence importante». D’autres études sont en cours afin de déterminer les effets de ces séances, à long-terme. Y compris lorsqu’elles sont arrêtées.

  • Source : Institut du Bien Vieillir Korian, janvier 2017

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Vincent Roche

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