











Accueil » Santé Publique » Electrohypersensibilité : vrai trouble ou maladie imaginaire ?
© Olena Tatarintseva/Shutterstock.com
Les ondes et champs électromagnétiques, utilisés par exemple par la radio et la télévision comme support de transmission (radiofréquences) ou par les lignes électriques pour la distribution d’électricité (basses fréquences), sont présents depuis longtemps dans notre environnement.
Mais le développement de nouvelles technologies comme le Bluetooth, le Wi-Fi, les téléphones mobiles ou encore les objets connectés a, depuis quelques années, exacerbé notre exposition. A tel point que de plus en plus d’individus signalent des problèmes de santé qu’ils attribuent à aux champs et ondes électromagnétiques.
Parmi les symptômes les plus fréquemment rapportés, on trouve des troubles du sommeil, des maux de tête violents, des vertiges, des nausées, des problèmes de concentration, des démangeaisons, une irritabilité, des crises d’angoisse, des sensations d’échauffement… Une palette de manifestations très large qui rend difficile le diagnostic d’électrohypersensibilité (EHS). En effet, les quelques travaux qui ont essayé de décrire les caractéristiques de l’EHS n’ont pas permis de mettre en évidence de critères qui font l’objet d’un consensus suffisant pour un diagnostic précis.
La seule possibilité pour définir l’EHS repose donc sur l’auto-déclaration. Ce qui, vous l’aurez compris pose également un problème quant au nombre de personnes concernées. L’Agence nationale de Sécurité sanitaire (Anses) avance une proportion de 5% en France. Soit, tout de même, plus de 3 millions de personnes !
3 millions de personnes. Cela fait beaucoup pour un phénomène qui ne relèverait que de l’hypocondrie. En 2018, dans sa dernière expertise conduite sur le sujet, l’Anses expliquait que « les douleurs et la souffrance (exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue, les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face. » Même si elle reconnaissait que « les connaissances scientifiques actuelles ne mettent pas en évidence de lien de cause à effet entre les symptômes et une exposition aux ondes électromagnétiques. » Ce qui peut signifier deux choses : soit les symptômes ne seraient pas dus aux expositions aux champs électromagnétiques ; soit les travaux conduits jusqu’ici présentent des lacunes méthodologiques.
En attendant une meilleure compréhension de l’EHS, l’Anses insiste sur la nécessité d’une prise en charge adaptée. Laquelle devrait notamment passer par une meilleure formation des professionnels de santé leur permettant de répondre aux attentes des personnes se déclarant électrohypersensibles.
C’est pour pallier ces lacunes que l’Anses lance une étude visant à mieux connaître les personnes électrohypersensibles, et ainsi renforcer la qualité des recherches scientifiques et la prise en charge médicale. Les deux premières régions concernées par ce travail seront la Bretagne et Auvergne-Rhône-Alpes.
Si vous êtes électrohypersensible et que vous souhaitez vous porter volontaire, ou pour toute question, vous pouvez contacter l’équipe de SEPIA-Santé, spécialisés en épidémiologie, santé publique, et santé-environnement : ehs.sepia@gmail.com ou au 07 88 49 70 73.
Source : Anses
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.
Ce site utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs sur le site et les pages les plus populaires.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.