Emballages alimentaires : 1 produit sur 5 non conforme
22 février 2024
Dans le cadre de ses contrôles annuels des matériaux destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires, la DGCCRF a analysé 375 échantillons. Résultat : un produit sur cinq présentait une anomalie, notamment parmi ceux utilisant du carton ou du plastique.
Barquettes plastiques, boîtes à pizza… La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) a, comme chaque année, conduit des investigations sur les matières plastiques, élastomères silicone (comme les moules souples), papiers, cartons ou verre destinés à entrer en contact avec des aliments. Objectif : s’assurer qu’il n’existe aucun risque de migration de produits chimiques vers la nourriture.
Les plastiques… pas fantastiques
Les matières plastiques sont les plus utilisées pour le conditionnement des denrées alimentaires (sachets, sacs, films, barquettes…). Sur les 120 échantillons plastiques analysés, 25 non-conformités ont été constatées et 18 articles composés de plastique additionné de bambou ont été déclarés “non-conformes”. Les non-conformités ont très souvent concerné des produits provenant de pays tiers, comme la Chine…
Trop de défauts dans les boîtes à pizza
Certains emballages en papier et carton posent aussi problème. Sur 96 analyses de produits, 16 ont été considérés comme “dangereux”, 4 échantillons “non-conformes” et 14 “à surveiller”. La majeure partie des résultats “non-conformes” et “dangereux” portent sur des boîtes à pizza en carton avec de fréquents dépassements en phtalates. Ce sont des contaminants présents dans les colles, les adhésifs ou les encres et qui se retrouvent régulièrement dans les matières en carton recyclé. Des traces de bisphénol A ont également été relevées dans des articles en fibres recyclées.
« Les contrôles réalisés en 2021 révèlent une grande hétérogénéité en termes de connaissance de la règlementation selon les entreprises », s’inquiète la DGCCRF. « Ainsi, les plus petits fabricants (PME, TPE) ont de plus grandes difficultés à bien connaître la règlementation, et à réaliser des analyses. La maîtrise de la règlementation est encore plus rare chez les professionnels dont il ne s’agit pas de l’activité principale, comme les vendeurs de mugs personnalisés. »
Au total, un produit sur cinq présentait une anomalie, notamment ceux utilisant du carton, du plastique ou de la céramique. Ces contrôles ont abouti au retrait de nombreux articles non-conformes à la règlementation en vigueur.