Emmanuel Macron, la prévention « en marche !»
21 février 2017
©Mutualité Française
A la tête du mouvement « En marche ! », Emmanuel Macron s’est exprimé sur son programme de santé à l’occasion d’une matinée organisée par la Mutualité Française. Une large partie de son programme est consacré à l’amélioration de la médecine préventive. Le candidat fait aussi appel à la transparence des mutuelles et des assurances pour mieux guider le patient dans ses dépenses de santé.
En direct ce matin sur le site www.placedelasante.fr, Emmanuel Macron a présenté ses mesures pour engendrer des économies sur le plan de la santé. Et réduire les inégalités d’accès aux soins. S’il est élu, il « ne supprimera pas de postes ». Pas plus qu’il « ne procèdera au déremboursement d’actes ou médicaments ».
Pour lutter contre les maladies chroniques, le candidat du mouvement « En marche ! » mise en priorité sur une prévention plus musclée. Premier point : aligner le coût des petits actes préventifs, peu rémunérateurs pour les professionnels donc peu effectués, avec celui des actes lourds et onéreux… et davantage pratiqués. Cette politique volontariste incitera les médecins à une approche plus préventive. Elle limitera les retards de diagnostics d’une part, et le niveau des dépenses engendrées sur le long terme par la prise en charge de maladies graves et/ou chroniques d’autre part.
Une meilleure prévention passe aussi par une sensibilisation des futurs médecins sur les facteurs de risque associés aux maladies chroniques. La solution : un service sanitaire sur le terrain de 3 mois prévu pendant les études.
Concernant la perte d’autonomie, Emmanuel Macron mise sur le développement des maisons de répit pour accompagner les patients mais aussi les proches. Et investir à hauteur de 5 milliards d’euros dans les nouveautés technologiques… et plus précisément la domotique pour faciliter le quotidien de malades dépendants.
Des mutuelles au tiers payant…
Emmanuel Macron propose aussi plus de transparence des organismes hors Assurance-maladie. « Aujourd’hui, il est en effet complexe de comparer tous les prix et taux de remboursement à l’achat d’une audioprothèse par exemple », s’est exprimé le candidat. Les assurances et les mutuelles devront donc soumettre leurs tarifs sous forme de « contrat type » au patient. Comme un devis comportant tous les éléments de comparaison nécessaires pour faire son choix. Cette forme de pression injecterait un plus haut degré de concurrence. Un pas possible, selon le candidat toujours, vers des offres de soin plus avantageuses pour les malades.
Mais cette idée ne risque-t-elle pas d’accentuer un système de santé à deux vitesses, étant donné qu’elle se réfère aux complémentaires santé, inaccessibles pour beaucoup ? Selon Emmanuel Macron, la réponse est non. Il ne s’agit pas là de « désengager la Sécurité sociale. On ne sort pas du système d’Assurance-maladie obligatoire ».
Concernant le remboursement global des actes, Emmanuel Macron propose une couverture financière à 100% des soins dentaires, ophtalmologistes et audioprothésistes pour 2022, dans le cas où les soins sont jugés « utiles ». A ce stade, la Haute autorité de Santé (HAS) sera chargée de se prononcer pour ou contre le remboursement au cas par cas.
« Limiter les convergences vers l’hôpital »
Pour réduire les déserts médicaux, le candidat du mouvement « En marche » défend le doublement du nombre de maisons pluridisciplinaires en France et la hausse des investissements dans le numérique pour impulser les consultations à distance. En homogénéisant la répartition des médecins généralistes sur le territoire, la continuité des soins – aujourd’hui insuffisante dans un tiers des départements selon Emmanuel Macron – aura tout à gagner.
Autre levier, élargir l’offre de soins privés. En plus de participer à un meilleur maillage national, cette extension viendrait décharger le public et donc limiter l’excès de convergences vers les hôpitaux.
Retrouvez l’intégralité du programme santé d’Emmanuel Macron, candidat Les Républicains, en cliquant ici.
-
Source : www.placedelasante.fr, Mutualité Française, le 21 février 2017
-
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon