En cas de pandémie grippale, l’accès au vaccin devra être contingenté

08 novembre 2002

Il faut 6 mois pour lancer la production de vaccin antigrippal en quantités. En cas d’épidémie à l’échelle mondiale – une pandémie – tout le monde ne pourra donc pas être servi. Se pose alors la question de savoir qui devra passer le premier…

Les 650 membres du Groupe de travail scientifique européen de l’Influenza (ESWI), viennent de se réunir à Malte pendant trois jours pour dresser un état des lieux dans pareille éventualité.

L’OMS ayant demandé la mise au point de plans de pandémie dans tous ses Etats-membres, les participants ont consacré un atelier spécifique à cette question. Car dans ce cas, il faudra réagir dans l’urgence et choisir les bénéficiaires prioritaires du vaccin. Le choix évident d’après les participants, devra privilégier le personnel soignant et le corps médical. Pour éviter tout dysfonctionnement des hôpitaux et services d’urgence. Viendront ensuite les groupes constitués des personnes jugées indispensables à la vie sociale : sapeurs-pompiers, policiers, militaires, techniciens de l’hygiène publique, administratifs et décideurs politiques…

Les groupes habituellement considérés à risque et pour lesquels la vaccination est de toute manière recommandée – personnes âgées et malades chroniques notamment – ne compteraient pas au nombre des premiers vaccinés puisqu’ils seraient supposés déjà vaccinés… Même si la chose paraît un peu choquante – on comprend mal pourquoi médecins et soignants figurent toujours parmi les catégories les moins vaccinées… – il ne reste au public qu’à se prémunir en se faisant vacciner dès à présent !

  • Source : de notre envoyée spéciale à Malte, Catherine Ammon

Aller à la barre d’outils