En Europe, on respire mieux qu’il y a 10 ans
26 novembre 2020
L'Agence européenne pour l'environnement (AEE) vient de publier son rapport 2020 sur la qualité de l'air en Europe. Celle-ci s'est sensiblement améliorée au cours de la dernière décennie et aurait permis d'éviter le décès prématuré de 60 000 personnes entre 2009 et 2018.
Asthme, BPCO, maladies cardio-vasculaires… La pollution de l’air accroît un certain nombre de risques pour la santé, et peut conduire à des décès prématurés. Dans son dernier rapport, l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) évalue ainsi à 417 000 le nombre de personnes décédées de manière prématurée dans 41 pays en 2018, après exposition aux particules fines issues principalement des activités industrielles et des transports (PM 2,5, soit d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres).
Un nombre encore très important, mais très en-dessous des chiffres de 2009 : « la meilleure qualité de l’air a permis d’éviter le décès prématuré, dû à la pollution par les particules fines, de 60 000 personnes environ », indique le rapport. En ce qui concerne le dioxyde d’azote – produit par le chauffage et les moteurs de véhicules, la diminution est encore plus nette : les décès prématurés qui lui sont imputables ont baissé d’environ 54% entre 2009 et 2018.
Pour l’AEE, « la mise en œuvre continue de politiques environnementales et climatiques en Europe est un facteur clé de ces améliorations ». Depuis 2000, les émissions des principaux polluants atmosphériques, notamment les oxydes d’azote issus du transport, ont considérablement diminué, de même que les émissions de polluants issus de l’approvisionnement en énergie. En revanche, la réduction des émissions des bâtiments et de l’agriculture est plus lente.
A noter : Selon des données provisoires de l’AEE, les niveaux de certains polluants atmosphériques ont baissé jusqu’à 60% au printemps 2020, quand une grande partie de l’Europe était à l’arrêt pour cause de confinement lié à la crise sanitaire.