











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » En prisons, les virus !
Deux nouvelles études canadiennes mettent en avant l’étendue des infections à VIH et VHC (Virus de l’hépatite C) dans les prisons du Québec et de l’Ontario. Entre 2% et 3,5% des détenus seraient atteints, soit deux fois plus que la situation estimée en France.
Le premier travail, mené par le Dr Céline Poulin, concerne la province du Québec. Sur les 1 607 dossiers médicaux de prisonniers étudiés, il ressort que 3,4% étaient séropositifs au VIH. Les femmes sont particulièrement concernées, avec 8,8%. Pour ce qui est du VHC, les chiffres sont encore plus inquiétants : 29,2% des femmes et 16,6% des hommes en seraient porteurs. Parmi ces derniers, six sur dix seraient co-infectés par le VIH.
Dans la province de l’Ontario, la situation est tout aussi alarmante. L’étude réalisée par le Dr Liviana Calzavara sur 1 877 détenus révèle en effet des taux d’infection élevés : 2% des détenus seraient séropositifs au VIH et 17,6% au VHC. « Rapportés à la population générale, les chiffres du SIDA sont onze fois plus élevés que la moyenne nationale et ceux du VHC vingt-deux fois, précise l’auteur.
En France l’état de santé en milieu carcéral n’est pas franchement brillant. Un rapport réalisé en 2005 par l’Observatoire international des Prisons révèle que 1,04% des détenus seraient infectés par le VIH. Quant au VHC, 3,1% des hommes et 2,6% des femmes déclarent une séropositivité à leur entrée en prison. Mais ce ne sont que des estimations, puisque le dépistage n’est pas obligatoire. « La réalité du VHC dans les centres pénitentiaires français avoisinerait plutôt les 15-20% » affirme AIDES, l’association de lutte contre le VIH-SIDA et les hépatites.
Source : Canadian Medical Association Journal, 30 juillet 2007, AIDES, Observatoire international des Prisons, 25 juillet 2007
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.