Accueil » Santé Publique » En recherche, il est dangereux de faire trop vieille France…
D’ici 10 ans, 40% des chercheurs français en exercice seront retraités. Et si la tendance actuelle ne change pas il y aura des vides devant les paillasses des labos. Des femmes, conscientes d’être l’avenir de l’homme, ont choisi l’originalité pour y mettre le holà !
Originale, l’idée de ce Club des pionnières de l’Institut de France qui se sont mises au service du futur des Sciences de la Vie… Rien d’un club scout en fait. Ces dames sont tout ce qu’il y a d’adultes et toutes sont membres ou correspondantes de l’Institut de France et plus particulièrement de l’Académie des Sciences.
L’idée de ces femmes – Ghislaine Alajouanine, Margaret Buckingham, Anne Dejean-Assemat, Anne Fagot-Largeault, Nicole le Douarin, Eva Pebay-Peyroula et Christine Petit – est de prendre sous leur aile chacune une « filleule » pour inciter les jeunes filles « à se lancer dans des carrières scientifiques afin d’assurer la relève ». Et la recherche, ce n’est pas toujours une discipline aride. C’est souvent l’ouverture de voies ignorées, en pleine brousse scientifique, pour pénétrer les mécanismes moléculaires et cellulaires qui élucideront les cancers. C’est aussi d’aller dans la brousse, la vraie, pour apporter les hautes technologies médicales dans les zones les plus reculées et les plus déshéritées du globe…
Sous l’égide et avec le soutien de Canal Académie qui est la première station de radio académique francophone sur internet, ces drôles de dames veulent donc susciter des vocations. Encore faudra-t-il que le politique suive. Car la recherche, ce sont aussi des laboratoires, des moyens, des perspectives de développement que l’on trouve encore et toujours plus facilement hors de nos frontières… Le 20 décembre, il y a eu déjeuner chez le ministre de la recherche. C’est toujours ça, même si un repas ne fait pas une vie !

Source : Femmes de l’Institut de France, 20 décembre 2006
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