Endofibrose iliaque : le mal silencieux des cyclistes

30 septembre 2025

Vous pratiquez le cyclisme à haut niveau mais depuis quelque temps, vous ressentez une baisse inexpliquée de performance ? Une jambe semble moins puissante que l'autre ? Ces symptômes discrets pourraient d’être le signe d’une pathologie méconnue chez les cyclistes : l'endofibrose iliaque.

L’endofibrose iliaque externe, aussi appelée endofibrose artérielle est aussi parfois nommée « maladie du cycliste » car elle touche principalement les cyclistes qui pratiquent en compétition.

Contrairement aux risques bien connus du cyclisme (accidents de la route, chutes, déshydratation), l’endofibrose iliaque reste largement méconnue du grand public. Pourtant, elle constitue un véritable frein à la performance. Alors de quoi s’agit-il ?

Cette pathologie rare touche les artères iliaques externes, qui alimentent les cuisses en sang. À force de mouvements répétés de flexion des jambes lors du pédalage, les jambes sont mises à rude épreuve et ces artères subissent des contraintes mécaniques importantes. Elles finissent par s’épaissir (c’est l’endofibrose) et leur calibre intérieur diminue progressivement (c’est la sténose).

Conséquence : lors d’efforts intenses, le sang ne circule plus suffisamment vers les muscles des jambes, ce qui entraîne une baisse de performance, particulièrement ressentie quand l’intensité de l’effort augmente.

Des symptômes discrets mais révélateurs

Ce qui rend cette pathologie particulièrement insidieuse, c’est que ses manifestations initiales sont subtiles et souvent confondues avec un simple manque de forme. Le cycliste ressent typiquement :

  • une sensation de jambe plus faible par rapport à l’autre ;
  • une diminution des performances, particulièrement sur les parcours vallonnés ;
  • des difficultés lors des sprints ou des accélérations ;
  • un décrochage du peloton dès que l’intensité augmente.

A noter que ces symptômes ne se manifestent généralement pas sous forme de douleurs aiguës, mais plutôt comme une gêne fonctionnelle, ce qui explique souvent le retard de diagnostic.

Comment se fait le diagnostic ?

Le diagnostic de l’endofibrose iliaque passe par plusieurs étapes :

  • l’examen clinique : le médecin interroge le patient sur sa pratique sportive, la fréquence de ses entraînements et ses antécédents familiaux ;
  • un bilan biologique : pour éliminer d’autres causes possibles ;
  • un doppler artériel : cet examen permet de confirmer le diagnostic en mesurant le flux sanguin dans les artères
  • une artériographie qui permet de visualiser précisément la zone touchée.

Une prise en charge chirurgicale ?

Dès lors, deux solutions s’offrent à l’athlète : soit il arrête le sport de haut niveau, soit une chirurgie complexe l’aidera à continuer. L’artère peut alors soit être réparée de sa fibrose, soit être remplacée par un segment de veine. Le patient pourra ensuite reprendre son activité… mais seulement après plusieurs semaines.

  • Source : Institut de Recherche du Bien-être de la Médecine et du Sport Santé (IRBMS) - https://www.chu-media.info/article/endofibrose-arterielle-du-sportif-de-haut-niveau-le-savoir-faire-chirurgical-lyonnais/*

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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