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Ce 17 janvier, la Haute Autorité de Santé (HAS) a actualisé ses recommandations relatives à la prise en charge de l’endométriose. Objectif : améliorer le diagnostic, le traitement et l’information des patientes.
L’endométriose est caractérisée par la migration de tissus de l’endomètre en dehors de l’utérus. Si elle peut rester asymptomatique et sans conséquence pour la santé, l’endométriose peut, chez certaines femmes, entraîner des douleurs pelviennes, chroniques ou aiguës, ainsi qu’une infertilité.
Alors que de nombreuses patientes ignorent qu’elles sont porteuses de la maladie, la HAS a décidé de mettre à jour ses recommandations afin que la pathologie soit mieux prise en charge.
Informer les médecins…
Dès lors qu’une femme présente des symptômes tels des règles douloureuses résistantes aux antalgiques, des douleurs lors des rapports sexuels, des problèmes urinaires ou une infertilité, son médecin doit l’interroger longuement, pratiquer un examen (si possible gynécologique) et une échographie pelvienne. « En cas de discordance entre l’imagerie et les symptômes, il est nécessaire d’avoir recours à des examens plus spécialisés, effectués par des praticiens référents », précise la HAS. A savoir, « un examen pelvien orienté avec recherche d’une endométriose profonde, une échographie endovaginale ou une IRM pelvienne. »
Mais surtout, le praticien doit prendre le temps d’expliquer la situation à sa patiente. « L’information est un élément essentiel dans un contexte où l’inquiétude des patientes est fréquente », continue la HAS. « Les professionnels doivent délivrer une information adaptée sur les alternatives thérapeutiques, les bénéfices et les risques attendus de chacun des traitements, le risque de récidive, et les enjeux de fertilité… ».
La question du désir de grossesse
L’objectif premier du traitement médical est de réduire voire de supprimer les douleurs. Aussi, lorsque la patiente n’exprime pas de désir de grossesse, la prise en charge de l’endométriose repose sur « un traitement hormonal par contraception œstro-progestative ou par la pose d’un système intra-utérin hormonal délivrant du lévonorgestrel. »
Si ce traitement échoue, une chirurgie peut être envisagée. Mais là encore, « la patiente doit être informée sur le déroulement de l’acte, son objectif, les inconvénients et les bénéfices escomptés, les possibles complications, les cicatrices et le déroulement de la convalescence ».
Enfin, dans le but de réduire le retard de diagnostic, des « centres spécialisés de dépistage précoce et de prise en charge pluridisciplinaire de l’endométriose » sont expérimentés dans plusieurs structures hospitalières.
Cette mise à jour met ainsi en avant la volonté de la HAS de permettre à chaque femme de bénéficier d’un parcours de soins homogène, coordonné et optimal.
Source : HAS, 17 janvier 2017
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon
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