Endométriose sévère : le stress oxydatif en cause ?
02 janvier 2015
L’endométriose sévère altère la qualité de vie des femmes. ©Phovoir
Selon une équipe INSERM de l’hôpital Cochin (Paris), l’endométriose sévère serait fortement associée au stress oxydatif. Leurs travaux suggèrent qu’en bloquant ce phénomène, il serait possible d’inhiber la prolifération des cellules endométriales.
Le stress oxydatif est lié au fait que notre organisme produit en permanence des substances toxiques pour nos cellules : les radicaux libres. Normalement, un système de détoxification permet de s’en débarrasser. Mais parfois, cela n’est pas suffisant. Les radicaux libres vont alors s’accumuler et provoquer de nombreux dégâts. C’est ce que les spécialistes appellent le stress oxydatif.
Quant à l’endométriose, elle est caractérisée par la présence de cellules de l’endomètre en dehors de l’utérus. Dans les formes sévères, la migration gagne différents organes comme les ovaires, la vessie ou encore la paroi intestinale. Elle provoque des douleurs, en particulier au moment des règles, et parfois une infertilité.
Les chercheurs de l’hôpital Cochin ont prélevé du liquide péritonéal chez 150 jeunes femmes atteintes d’endométriose et y ont recherché des protéines oxydées. Ils ont observé chez les femmes présentant une forme sévère de la maladie, un stress oxydatif majeur au niveau du péritoine. « A ce stade nous ne savons pas si l’endométriose est à l’origine de ce stress ou si c’est l’inverse », explique Pietro Santulli, co-auteur de ces travaux.
Les scientifiques ont commencé à tester l’effet de molécules qui interagissent avec les voies du stress oxydatif in vitro et in vivo chez la souris. Ils espèrent en identifier une qui freinera la multiplication et la diffusion des cellules endométriales.