Endométriose : une semaine pour s’informer
02 mars 2015
En France, l’endométriose touche environ 1 femme sur 10 en âge de procréer. ©Phovoir
Du 3 au 9 mars, à l’occasion de la 11e semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose, divers évènements et conférences seront organisés à travers toute la France. L’occasion d’en savoir plus sur le diagnostic et la prise en charge d’une maladie chronique douloureuse pouvant entraîner des problèmes de fertilité.
Malgré une meilleure connaissance de la maladie, l’endométriose est diagnostiquée, souvent par hasard, avec un délai moyen de cinq années. Un retard de prise en charge dommageable : s’il n’existe pas aujourd’hui de traitements définitifs, la chirurgie et l’hormonothérapie peuvent endiguer son évolution. Sans compter que la douleur ne doit pas être considérée comme une fatalité. Les médecins disposent de traitements pour la soulager.
D’où l’importance de ne pas négliger certains symptômes : des douleurs liées aux règles qui deviennent un vrai handicap social, empêchant quelques fois d’aller travailler ; des rapports sexuels engendrant des douleurs qui perdurent ; des problèmes d’infertilité; des difficultés pour uriner, des traces de sang dans les urines ou les selles ou des douleurs lors des émissions de selles.
Un mécanisme bien connu
Il est encore difficile d’expliquer avec certitude l’origine de l’endométriose. Mais son mécanisme est aujourd’hui bien connu. Chaque mois, l’endomètre, c’est-à-dire le tissu qui tapisse l’utérus, s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse. Lorsqu’il n’y a pas de fécondation, il se désagrège et saigne. Chez les femmes atteintes d’endométriose, plusieurs facteurs (génétiques, immunitaires, hormonaux…) provoquent une migration des cellules de l’endomètre hors de l’utérus. Elles vont alors coloniser les parois de la cavité abdominale et les organes qui s’y trouvent : trompes, ovaires, voire même la vessie, le tube digestif, les poumons…
Chaque mois, au moment des règles, l’endomètre qui recouvre ces organes va alors se mettre à saigner, exactement de la même façon que celui qui tapisse l’utérus. D’où des douleurs, qui au fil des années peuvent devenir chroniques et perturber la vie sexuelle. Mais aussi des adhérences et des kystes pouvant nuire à la fertilité, ainsi que des symptômes qui semblent à première vue n’avoir aucun rapport : constipation, douleurs lombaires, problèmes pulmonaires…
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Source : Site de l’association EndoFrance consulté le 27 février 2015 - dossier de presse Centre endométriose Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph
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Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon