











Accueil » Famille » Gynécologie / Andrologie » Endométriose : vers un remboursement du test salivaire ?
© Jelena-Stanojkovic/Shutterstock.com
L’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire et chronique fréquente qui touche près de 10 % des femmes. Elle se caractérise par le développement de la muqueuse interne utérine (l’endomètre) en dehors de l’utérus. Des fragments d’endomètre se déposent alors sur les ovaires, la vessie, le rectum… et peuvent provoquer entre autres symptômes, des douleurs aiguës au moment des règles, lors des rapports sexuels, des douleurs pelviennes chroniques, des nausées, une grande fatigue… Problème, dans la mesure où la pathologie reste largement méconnue, son diagnostic reste encore trop souvent tardif : 7 ans en moyenne.
Le diagnostic de l’endométriose repose en première intention sur un examen clinique, et en 2e intention sur un bilan d’imagerie. En cas de douleurs pelviennes intenses et résistantes à un traitement bien conduit ou en cas de désir de grossesse, une cœlioscopie pour confirmer le diagnostic d’endométriose peut être envisagée. Mais comme tout acte chirurgical, l’examen cœlioscopique est invasif. « Une alternative non invasive trouverait donc sa place », explique la HAS. « En cas de résultat négatif, elle éviterait les cœlioscopies inutiles. »
L’Autorité a donc évalué le test salivaire Endotest® en vue de son remboursement. Et cette évaluation s’est avérée efficace à 95 %. « Ce test pourrait montrer une utilité chez les patientes de 18 ans et plus en âge de procréer, pour lesquelles une endométriose est fortement suspectée », continue la HAS.
Cependant, reconnaissant le caractère innovant de l’Endotest®, la Haute Autorité de Santé note un « manque de données essentielles pour statuer sur la pertinence d’un remboursement ». C’est pourquoi elle propose dans un premier temps un accès précoce à ce test dans le cadre d’un forfait innovation. C’est-à-dire de permettre aux patientes de bénéficier d’un accès précoce, encadré et sécurisé à Endotest®, avec une prise en charge dérogatoire. Cela permettrait de recueillir les données encore manquantes, telles que l’impact du test sur la prise en charge des patientes… Ce qui est essentiel pour « statuer sur le remboursement pérenne d’Endotest® ».
Source : Haute Autorité de Santé
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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