Enfant violent à l’école, comment l’expliquer ?
06 octobre 2022
Dès le plus jeune âge, certains enfants terrifient par leur violence leurs camarades de classe, ou le personnel de l’établissement. Au point que parents et enseignants souhaiteraient bien les exclure... Mais un enfant si jeune est-il vraiment responsable de son comportement ?
À l’école primaire, les jeunes enfants ne sont pas toujours sages. Certains sont très violents : ils cassent tout, agressent leur instituteur, cherchent la bagarre avec leurs camarades… ce qui finit par être difficile à gérer pour l’école. Régulièrement, les articles dans les journaux racontent les problèmes posés par ces enfants terribles, sans pour autant interroger l’origine de ces manifestations extrêmes… Or, plusieurs causes sont possibles.
Le besoin d’attention. Un enfant peut se mettre à frapper ou à tout casser autour de lui parce qu’il a besoin de se faire remarquer. Et cela fonctionne, puisqu’il devient ainsi le centre de toutes les attentions ! Manque-t-il d’affection à la maison ? Se sent-il rejeté par l’enseignant ou par ses camarades ? Un enfant qui souffre intérieurement peut exprimer sa douleur par la violence.
La reproduction. Un enfant peut reproduire ce qu’il voit ou subit. Est-il témoin de violences conjugales ? Est-il lui-même maltraité, frappé, à la maison ou à l’école ? Est-il exposé à des contenus violents à la télévision ou sur Internet ? L’enfant est « une éponge » qui absorbe ce qu’il voit. Faute d’avoir la maturité pour le comprendre, il le reproduit, pensant que c’est ainsi qu’on se comporte avec les autres.
Le défoulement. La violence peut être un moyen pour l’enfant d’évacuer le stress qu’il vit quotidiennement à la maison… mais aussi à l’école. Certains ont en effet du mal à suivre les règles que l’école leur impose : écouter, obéir, lever le doigt avant de parler, se lever seulement si on en donne l’autorisation…
Autre chose. La violence peut aussi être révélatrice de troubles de l’expression verbale (dyslexie et autres), de troubles du spectre autistique, de TDAH (trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité)… ou encore de lésions cérébrales consécutives à un traumatisme crânien…
Dans tous les cas, un enfant au comportement violent à l’école exprime avant tout un mal-être et il a besoin d’aide. Encore faut-il que ses parents ne soient pas dans le déni de la situation, œuvrent à établir un dialogue avec lui et s’impliquent à ses côtés pour l’aider, voire pour l’accompagner chez un pédopsychiatre… car personne d’autre qu’eux n’est en mesure de le faire.
À savoir : En cas de violences subies, adultes et mineurs peuvent contacter le service national de l’accueil téléphonique de l’enfance en danger (SNATED), : le 119, accessible 24 h/24
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Source : American Academy of Children & Adolescent Psychiatry ( Académie Américaine de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent) , AFPA (Association Française de Pédiatrie Ambulatoire)
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Ecrit par : Clara Delpas — édité par : Vincent Roche