Enfants mort-nés, l’hécatombe inexorable ?

14 avril 2011

En 2009, près de 2,63 millions d’enfants mort-nés ont été recensés dans le monde. Selon ces nouvelles estimations publiées dans le Lancet, entre 1995 et 2009 le nombre de ces naissances n’a baissé que de 1,1% en rythme annuel.

Un enfant est considéré comme mort-né, si la mort fœtale survient au cours des 12 dernières semaines de gestation. C’est très précis. Selon ces critères, sur 1 000 accouchements, deux donneraient naissance à un enfant mort-né dans un pays comme la Finlande, qui enregistre le taux de mortinatalité le plus faible au monde.

Ce chiffre en revanche, s’élève à 42 pour mille au Nigeria et à 74 pour mille au Bangladesh. Entre 1995 et 2009, les progrès les plus faibles ont été enregistrés en Afrique subsaharienne et en Océanie. A l’inverse, le Mexique a dans le même temps vu son taux de mortinatalité divisé par deux.

Ces estimations ont été obtenues au moyen d’un modèle statistique partant des registres des naissances et des décès, d’enquêtes menées sur le terrain et de travaux scientifiques menés dans 42 pays différents. Au total, 160 pays ont été pris en compte.

« Près de la moitié des décès surviennent au moment du travail », souligne l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « Ces décès sont directement liés au manque de soins qualifiés à ce moment critique pour la mère comme pour l’enfant ». Ce qui illustre la nécessité ce de suivi professionnel tout au long de la grossesse. Malgré une incidence extrêmement élevée, ce problème de santé publique est relativement négligé. Il ne figure même pas dans les objectifs du Millénaire pour le Développement.

  • Source : OMS, The Lancet, 11 avril 2011

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