Epidémie de grippe porcine : beaucoup de questions, peu de réponses

« Le plus important pour l’heure est de maintenir un très haut niveau de veille épidémiologique d’H1N1, et c’est ce que nous faisons » a souligné le Dr Keiji Fukuda lors du point presse quotidien de l’Organisation mondiale de la Santé, à Genève. Directeur général adjoint de l’Organisation, Fukuda se déclare « pas vraiment optimiste » sur l’évolution de la situation dans les prochains jours.

« La situation est sérieuse et ne cesse d’évoluer d’heure en heure. Deux nouveaux pays sont désormais touchés par le virus porcin, à savoir la Grande Bretagne et la Nouvelle Zélande » explique Keiji Fukuda. Au total, « seuls 7 cas mortels ont été confirmés par nos laboratoires de référence, il faut donc faire attention aux chiffres véhiculés par la presse ».

Concernant la production éventuelle d’un vaccin, « elle n’est pas encore à l’ordre du jour. Plusieurs de nos laboratoires y travaillent, mais nous ne prévoyons pas à ce stade de demander aux industriels pharmaceutiques de se lancer dans la production » insiste Fukuda. Et pour cause, « les caractéristiques du virus porcin H1N1 ne sont toujours pas clairement établies. C’est une tâche difficile, mais nous espérons disposer bientôt de sa signature exacte ».

Autre interrogation soulevée par le représentant de l’OMS, le taux de létalité particulièrement élevé du virus au Mexique. « La question se pose, mais nous ne disposons pas encore d’éléments assez précis sur le sujet. Nos équipes sont à pied d’œuvre sur le terrain, je pense que nous y verrons plus clair dans les prochains jours. Sachez toutefois que de nombreux facteurs peuvent entrer en jeu ».

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  Source : Conférence de presse téléphonique du Dr Keiji Fukuda, Directeur général adjoint de l’OMS, 28 avril 2009