Epilation à la lumière pulsée : quelles contre-indications ?
10 septembre 2021
Depuis les années 2000, l’épilation à la lumière pulsée connaît un fort engouement. Pourtant, cette méthode est loin d’être dénuée de risques. Et il existe de nombreuses contre-indications à sa mise en œuvre. Rappel de l’Anses.
L’épilation à la lumière pulsée consiste à détruire le poil et le bulbe pileux par effet thermique. Plus précisément « la lumière émise par l’appareil cible la mélanine présente dans le follicule pileux, déterminant de la couleur du poil, tout en minimisant autant que possible l’énergie déposée dans les tissus proches (la peau) pour éviter les brûlures », rappelle l’Agence nationale de Sécurité sanitaire (Anses).
Or, « les quantités d’énergie déposées respectivement dans les poils et la peau dépendent non seulement des caractéristiques de l’appareil, mais aussi de celles de la personne épilée (couleur de peau, contraste entre la couleur de la peau et des poils, sensibilité particulière, etc.) » Résultat, des effets indésirables surviennent malgré tout. Certains sont mineurs : douleur, érythèmes, sensation de brûlure… D’autres le sont moins comme « des troubles de la pigmentation et des lésions oculaires ». Pire « ces pratiques peuvent entraîner un retard de diagnostic de cancer de la peau, la lumière pulsée pouvant en effet dénaturer la couleur de lésions précancéreuses, et empêcher ainsi la détection précoce de mélanomes ».
C’est pourquoi il est impératif de rappeler la liste des contre-indications à cette technique. Il est ainsi déconseillé de l’employer :
– En présence de toute anomalie cutanée – relief, texture ou couleur – ou de maladie touchant la peau : antécédents de cancer cutané, psoriasis, herpes ou antécédents d’herpès sur la zone à épiler… ;
– En cas de prise médicamenteuse de traitements photo-sensibilisants et anticoagulants ;
– Après application de tout produit sur la zone épilée (cosmétiques, y compris les auto-bronzants, huiles essentielles, produits « naturels » …) ;
– Si la couleur de peau ou nature du poil sont non adaptés : personnes albinos, poils dépigmentés, duvet… ;
– Après avoir été exposé aux UV naturels ou artificiels. En cas d’exposition précédant l’épilation, celle-ci ne devra pas être pratiquée avant un retour à la couleur naturelle de la peau. Aucune exposition aux UV ne devrait survenir après l’épilation non plus.
– En cas d’épilation des sourcils, en raison des risques de lésions pour l’œil ;
– Pour les moins de 15 ans ;
– En cas de grossesse, d’allaitement et de prise de traitements hormonaux susceptibles de modifier la pilosité ;
– En présence d’un tatouage sur la zone à épiler.
Considérer la lumière pulsée comme un dispositif médical
Afin de réduire les risques associés à cette méthode, l’Anses estime que « la mise sur le marché [devrait] être conditionnée au respect des mêmes dispositions que les dispositifs médicaux mettant en œuvre des technologies équivalentes comme le laser ». Ainsi, « les fabricants devraient être amenés à réaliser des études de tolérance préalables à leur mise sur le marché aussi rigoureuses que celles réalisées pour les dispositifs médicaux, afin de maîtriser les risques pour la santé », conclut-elle.