Epilepsie: la difficile insertion dans le monde du travail…

15 novembre 2002

En France, l’épilepsie touche 500 000 personnes. Soit près d’une sur cent. La Journée nationale qui se déroule aujourd’hui à Paris, et demain 16 novembre dans le reste de la France, se veut l’occasion de rappeler que l’insertion professionnelle de ces malades reste souvent très délicate.
Car aux yeux des recruteurs, l’épileptique est encore trop considéré comme un salarié « à risque ». Des solutions existent pourtant. Comme nous le montre Henri Chenus, directeur du site angevin de l’entreprise Lucas spécialisée dans les peintures, revêtements de sol, carrelages… et qui vient d’engager un jeune épileptique de 21 ans.

« Ce jeune homme nous a rejoint une fois son CAP de peintre en poche » explique Henri Chenus. « Nous avons ainsi procédé à quelques aménagements. Par exemple, sur les chantiers on ne le laisse jamais seul. Notamment parce qu’il débute dans le métier mais aussi à cause de sa maladie. Cependant, nous avons bien conscience que tous les métiers ne peuvent pas s’y prêter. Il est clair que nous ne le ferons pas monter sur un échafaudage pour faire du ravalement de façade », poursuit Henri Chenus. « Mais nous avons suffisamment de travail en intérieur pour le solliciter. De cette manière, il est considéré comme n’importe quel salarié de l’entreprise. Et surtout pas comme un malade. »

D’une manière générale, les métiers du tertiaire restent tout de même les mieux adaptés à ces patients. Le travail en hauteur ou sur certaines machines considérées comme dangereuses leur est ainsi interdit. Sans compter que s’ils peuvent conduire des véhicules particuliers dans des conditions précises, ils n’ont pas accès aux permis de conduire des poids lourds ou des véhicules de transports en commun.

  • Source : Association Ariane

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