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Tout a commencé dans la nuit de dimanche 1er au lundi 2 juin, lorsque l’Observatoire de l’Etna a détecté des changements soudains dans l’activité volcanique. Mais c’est vers 9h30, en pleine Fête de la République italienne, que le phénomène a pris une tournure spectaculaire. Les caméras de surveillance ont filmé un flux pyroclastique, créant des scènes de panique parmi les visiteurs présents sur le volcan.
La Volcano active Foundation ne mâche pas ses mots : « si vous assistez à un flux pyroclastique, courez dans la direction opposée le plus vite possible ». Cette mise en garde traduit la réalité terrifiante de ce phénomène volcanique parmi les plus meurtriers.
Un flux pyroclastique, c’est en fait un mélange composé de cendres, de gaz volcaniques, de roches et de blocs de lave incandescente. Cette avalanche de feu dévale les pentes du volcan à des vitesses vertigineuses, supérieures à 80 km/h, et à une température extrême, comprise entre 200 et 700°, ne laissant aucune chance à ce qui se trouve sur son passage.
Heureusement, selon les médias italiens, ce torrent de matière incandescente se serait arrêté dans la Vallée du Lion, à quelques kilomètres seulement de son point de départ, sans menacer les populations environnantes. Aucun blessé n’est à déplorer, même si les images montrent clairement l’affolement des touristes face à la puissance du phénomène.
🌋Mount Etna has begun to erupt, forcing tourists to flee as a plume of smoke rises.⚡️ pic.twitter.com/GCTENiGYM4
— mặt🌗trăng” (@MatTrang911) June 2, 2025
Selon le Réseau international sur les risques sanitaires liés aux volcans (IVHHN), « les personnes peuvent être exposées aux gaz volcaniques par la respiration ou par le contact avec la peau et les yeux. Les effets néfastes sur la santé peuvent varier de légers à graves, avec occasionnellement des expositions se révélant mortelles. Les effets dépendent du type et de la concentration du gaz dans l’air, de la durée d’exposition et de la sensibilité de la personne. Notre nez et nos voies respiratoires peuvent filtrer, dissoudre ou neutraliser certains gaz et aérosols, réduisant ainsi la quantité qui atteint les poumons. Cependant, les gaz sulfureux, le fluorure d’hydrogène, le chlorure d’hydrogène et les aérosols volcaniques sont acides et peuvent irriter les surfaces humides de nos voies respiratoires et de nos poumons. Le dioxyde de carbone (CO2) et le sulfure d’hydrogène peuvent provoquer l’asphyxie. »
Même si cette éruption ne semble présenter actuellement aucun danger, une grande prudence est de mise. L’Histoire rappelle cruellement la dangerosité de ces phénomènes. En l’an 79 après J.-C., les flux pyroclastiques du Vésuve ont ravagé Pompéi et Herculanum à plus de 200 km/h avec une température de 400°C. Plus récemment, en 1902, l’éruption du Mont Pelée en Martinique a tué environ 30 000 personnes, principalement dans la ville de Saint-Pierre qui fut entièrement détruite.
Source : https://www.ingv.it/ - https://ivhhn.org/index.php/fr/information/les-risques-sanitaires-lies-aux-gaz-volcaniques-et-geothermiques#:~:text=Uneexpositionauxgazvolcaniques,leursantpulmonaireetcardiaque - https://video.corriere.it/cronaca/la-violenta-eruzione-dell-etna-l-esplosione-e-la-colonna-di-fumo-sorprendono-i-visitatori-che-si-danno-alla-fuga/937e584e-a623-4dfb-8cc0-9dcd01e9bxlk - https://www.usgs.gov/programs/VHP/pyroclastic-flows-move-fast-and-destroy-everything-their-path -
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet