ESB : quand les tests ne suffisent pas !

12 février 2001

Les tests de dépistage de l’encéphalopathie spongiforme bovine, alias ESB alias Maladie de la vache folle, sont maintenant systématiquement effectués lors de l’abattage.
Pourtant comme l’a souligné le Pr Dominique Dormont lors d’une réunion organisée par la Fondation pour la Recherche médicale, l’agent infectieux ne gagne le système nerveux central des animaux que durant le dernier quart de la période d’incubation.

De sorte qu’un résultat négatif ne suffit pas à garantir que l’animal en cause soit exempt d’infection. Cela d’autant moins que les seuils de sensibilité des tests en question sont tels que le test ne sera pas positif s’il n’y a pas « suffisamment » de prions dans la zone testée.

Inutile pourtant de s’inquiéter indûment. Les tests actuels permettent d’apporter une sécurité qui n’existait pas jusqu’alors. Ces récentes affirmations nous rappellent simplement que le risque zéro n’existe toujours pas. De la même manière, il serait excessif de se reposer sur la fameuse « barrière des espèces », censée nous protéger de l’ESB dès lors que nous consommons d’autres produits d’élevage.

Les Britanniques ont en effet officiellement reconnu la contamination de 87 chats domestiques depuis 1990. Ce qui est à la fois trop peu pour motiver une inquiétude officielle et… trop pour nous incliner à la tranquillité…

  • Source : Fondation pour la Recherche médicale, 1er février 2001

Aller à la barre d’outils