Espérance de vie : les inégalités entre cadres et ouvriers persistent

05 octobre 2011

L’espérance de vie des Français continue de s’accroître, mais « les inégalités sociales face à la mort demeurent » constate l’INSEE dans son dernier Echantillon démographique permanent, publié ce mercredi. Autrement dit, les cadres vivent toujours plus longtemps que les ouvriers. La différence entre ces deux catégories socio-professionnelles (6,3 ans) est particulièrement nette chez les hommes.

« Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’espérance de vie a progressé sans interruption » souligne l’INSEE. D’une manière générale, à 35 ans une femme peut espérer vivre en moyenne encore 49 ans (jusqu’à 84 ans donc) et un homme durant 43 ans (jusqu’à 78 ans).

Différente selon le sexe, l’espérance de vie l’est aussi – et toujours – selon la catégorie sociale. Les écarts toutefois, demeurent stables depuis 25 ans. Les cadres de sexe masculin vivent aujourd’hui 6,3 ans de plus que les ouvriers. Chez ces derniers, un sur deux n’atteint pas l’âge de 80 ans, contre un cadre sur trois.

Les ouvrières vivent plus longtemps que les cadres de sexe masculin

Chez les femmes, la différence est moitié moins importante puisqu’elle n’excède pas 3 ans. L’INSEE explique ces différences par la nature même des professions exercées. « Les cadres ont moins d’accidents, de maladies ou d’expositions professionnels que les ouvriers. »

Par ailleurs, leurs modes de vie seraient plus favorables à une bonne santé. « Les comportements à risque, le moindre recours et accès aux soins ou encore l’obésité sont plus fréquents chez les ouvriers que chez les cadres », ajoute en effet l’INSEE.

Notons enfin que l’espérance de vie des femmes est plus élevée que celle des hommes, et cela quelle que soit la catégorie sociale. Les ouvrières vivent en moyenne un an et demi de plus que les cadres de sexe masculin. Même si elles sont exposées à des travaux plus pénibles et à davantage de produits toxiques, elles auraient des « comportements de santé plus favorables que (ces derniers) », souligne en effet l’Institut. Elles consommeraient moins d’alcool, fumeraient moins (surtout après 60 ans) et bénéficieraient d’un meilleur suivi médical, en particulier pendant la durée de leur vie génitale.

Pour accéder à cette étude, rendez-vous sur www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1372

  • Source : INSEE, INSEE Première n°1372, octobre 2011

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