Être dans le coma, ça veut dire quoi ?

27 février 2023

« Tomber dans le coma. » Voici une expression que nous avons tous entendue au moins une fois. Mais à quoi correspond-elle exactement ?

coma

« Le coma est la forme la plus sévère d’altération de la conscience », décrit l’Inserm. Le patient peut se trouver dans un état dit végétatif. Dans ce cas, il a les yeux fermés et ne répond pas aux stimuli externes. Il peut toutefois être observé « une ouverture spontanée des yeux, mais sans conscience ». Et « certains mouvements réflexes sont possibles, notamment des mouvements des yeux, mais sans poursuite visuelle », poursuit l’Institut de recherche.

Dans certaines situations, un état de conscience minimale (ou état pauci-relationnel) peut être observé. Dans cet état, « une ouverture des yeux avec une conscience « partielle » (est) possible, mais insuffisante pour qu’une communication fonctionnelle puisse s’établir », précise l’Inserm.

Des causes diverses, un mécanisme méconnu

Quelle que soit sa forme, le coma peut être provoqué par diverses causes parmi lesquelles un traumatisme crânien, un accident vasculaire cérébral, une tumeur au cerveau, l’épilepsie ou encore un surdosage médicamenteux. Selon les cas, « le coma peut être la conséquence d’une altération directe du système de l’éveil, situé dans une structure profonde du cerveau (le tronc cérébral), d’où les neurones se projettent largement vers le reste du cerveau et régulent le cycle veille-sommeil », indique l’Inserm. « Il peut aussi être la conséquence d’un processus plus diffus, affectant l’ensemble du cerveau (cortex et/ou substance blanche). »

Le diagnostic clinique et la gravité du coma sont déterminés à l’aide de l’échelle de Glasgow. Cet indicateur de l’état de conscience se base sur une échelle allant de 3 (coma profond) à 15 (personne parfaitement consciente), et qui s’évalue sur trois critères : ouverture des yeux, réponse verbale, réponse motrice.

Quant au pronostic, il dépend largement de la cause du coma : « certaines d’entre elles – comme les causes métabolique/toxique, les états de mal épileptiques ou les encéphalopathies – sont généralement de meilleur pronostic que les causes vasculaires ou hypoxiques qui entrainent l’absence d’oxygénation temporaire d’une région plus ou moins étendue du cerveau », note l’Institut de Recherche. Reste qu’il est encore difficile de prédire l’éventuel réveil des patients, même si en 2015, une équipe française avait déterminé que la qualité de la communication entre deux structures cérébrales pouvait constituer un élément pour anticiper la récupération du patient.

Et le coma artificiel ?

Il peut arriver que des médecins induisent un état de coma dit « artificiel » chez certains patients. Le but ? Mettre le cerveau au repos. C’est une indication notamment en cas d’œdème cérébral risquant de provoquer une hypertension intracrânienne ou en post opératoire pour diminuer le stress du patient. « Comme c’est un coma induit, il est par définition mieux contrôlé », peut-on lire sur le site du Centre hospitalier universitaire vaudois.

  • Source : Inserm - Centre hospitalier universitaire vaudois

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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