Pour être heureux, arrêtez donc de fumer

10 octobre 2017

Les fumeurs s’imaginent que le tabac améliore leur humeur en réduisant leur stress et leur anxiété. C’est totalement faux ! La littérature scientifique sur ce sujet affirme même le contraire. Le tabagisme augmenterait le risque de dépression.

La prévalence de la dépression est deux fois plus élevée chez les fumeurs (6,1%) par rapport aux abstinents (2,9%). Ce lien s’établit tôt, au cours de l’adolescence et persiste à l’âge adulte. Selon une méta-analyse américaine, l’arrêt du tabac a été associé à une réduction de 25% de la dépression, de 37% de l’anxiété, et de 27% du stress avec amélioration de l’humeur et de la qualité de vie. Cette baisse est similaire à celle observée avec les antidépresseurs. Autre donnée, le sevrage permettrait également de diminuer de 35% à 40% les tentatives de suicide.

Quand le sevrage réduit l’anxiété

Autant de résultats qui confirment que le tabac n’est en aucun cas une automédication anxiolytique ou antidépressive comme cela était évoqué depuis près de 20 ans. Dans Cardiologie Pratique, le Dr Olivier Stchepinsky, cardiologue au Centre William Harvey, à Saint-Martin d’Aubigny souhaite encourager les fumeurs à se débarrasser du tabac avec un argument choc : « l’arrêt du tabac améliore la santé mentale et la capacité à gérer le stress quotidien ». En effet, les fumeurs ne doivent plus appréhender le sevrage tabagique avec la crainte d’un rebond d’anxiété, de tendance dépressive, mais espérer au contraire un meilleur état psychologique.

  • Source : Cardiologie Pratique, N°1125, 1er septembre 2017

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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