Etude Elfe : des enfants en bonne santé ?
13 mars 2017
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L’environnement et le mode de vie ne cessent d’évoluer. Pour connaître l’impact de ces derniers sur les enfants, leur santé, leur développement, leur socialisation et leur parcours scolaire, l’étude Elfe a débuté en 2011. Ayant pour but de suivre 18 000 enfants jusqu’à leur 20e année, elle commence à fournir quelques résultats. Une journée scientifique organisée ce 13 mars a permis d’en révéler certains.
« Prolongement de la scolarisation, modification des habitudes alimentaires, réduction de l’activité physique et augmentation de la sédentarité, accroissement de la pollution atmosphérique et exposition à de nouveaux polluants chimiques, diversité des histoires familiales… » L’étude Elfe (Étude longitudinale française depuis l’enfance), lancée le 1er avril 2011, a pour objectif de suivre des enfants de la naissance à l’âge adulte afin de mieux comprendre comment leur environnement affecte, de la période intra-utérine à l’adolescence, leur développement, leur santé, leur socialisation et leur parcours scolaire.
L’étude Elfe aidera à définir des stratégies pour améliorer le développement, la santé et la socialisation des enfants, et à formuler des recommandations de politiques sociales et de santé publique. L’objectif ultime de l’étude est en effet de produire des connaissances qui contribueront à améliorer la santé et le bien-être de l’ensemble des enfants.
Des polluants chez toutes les femmes enceintes ?
A l’occasion d’une journée scientifique organisée ce 13 mars 2017, les chercheurs impliqués dans ce travail ont évoqué quelques uns des premiers résultats obtenus. Entre autres, l’étude de l’impact des polluants environnementaux sur la grossesse révèle que « la majorité des polluants étudiés sont présents chez près de la totalité des femmes enceintes, et que l’alimentation représente la source principale d’exposition, malgré l’existence d’autres sources notamment dans l’air intérieur et extérieur », indiquent les auteurs.
Par ailleurs, des données ont été révélées en matière d’allaitement et de diversification alimentaire. « Grâce aux questionnaires remplis par les parents des enfants Elfe sur l’introduction de 28 groupes d’aliments entre les âges de 3 et 10 mois, nous avons pu déterminer les facteurs qui influent sur l’initiation de la diversification alimentaire, en particulier les caractéristiques familiales associées à l’introduction d’aliments de diversification avant 4 mois révolus », indiquent les auteurs.
Résultats, « l’âge moyen à la diversification est de 5,3 mois. Les enfants dont l’alimentation est diversifiée avant 4 mois révolus (21%) sont plus souvent des garçons, issus de familles dont les 2 parents sont nés à l’étranger, où la mère a moins de 25 ans, un IMC supérieur à 25kg/m², un niveau d’études inférieur au bac et est fumeuse ».
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Source : Ined, Inserm, Elfe, 13 mars 2017
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet