Etudiants: quand le stress inhibe la mémoire!

05 mars 1999

Contrairement à une croyance fort répandue la pression psychologique ne favorise pas la performance intellectuelle. Bien plus: elle la réduit dans des proportions significatives. Les travaux menés par le Dr Dominique de Quervain dans le cadre du Centre de neurobiologie de l’apprentissage et de la mémoire de Californie (Etats-Unis) montrent en effet que le cerveau d’un sujet tendu génère différentes hormones, notamment des glucocorticoïdes produits par les glandes surrénales. C’est le cas de la cortisone qui perturbe la mémoire et inhibe son fonctionnement. Malgré le stress et la présence de cette production hormonale les informations sont bien fixées, mais elles ne sont plus activées. Des expériences auprès d’une vingtaine de volontaires de 20 à 40 ans ont démontré l’effet négatif de cette dernière. Appelés à mémoriser une liste de mots et à les réciter le lendemain, ceux qui avaient absorbé de la cortisone ont vu leurs performances baisser de 40% par rapport à ceux de l’autre groupe. Après suppression de l’apport médicamenteux leurs performances sont redevenues optimales et normales. Voilà une raison supplémentaire de mettre en garde tous ceux – sportifs ou étudiants – qui recourent à la dope…

  • Source : Annals of behavioral medicine, Vol. 20, n°3, janvier 1999.

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