











Faire de Palerme en Sicile, la tête de pont de l’incontestable suprématie des chirurgiens de Pittsburgh (USA) au coeur de la vieille Europe, il fallait y penser. Les responsables du premier centre mondial de transplantation d’organes l’ont fait !
Sous ses dehors de jeune homme bien convenable, Michael Costelloe est un sacré numéro. Il est tout à la fois le Senior Vice-president du Centre médical universitaire de Pittsburgh (UPMC), le Directeur général opérationnel de l’Institut méditerranéen de Transplantations et de Thérapies hautement spécialisées de Palerme (si, si…) et le maître d’oeuvre de la première société d’économie mixte américano-sicilienne spécialisée dans la transplantation d’organes à l’échelle transatlantique !
La première et probablement la seule… Présentée à Alger durant la Conférence euro-méditerranéenne de la Santé, cette coopération entre un Etat, une université privée et un hôpital régional a fait sensation. Avec 37 000 collaborateurs et 11 000 transplantations d’organes par an, l’UPMC de Pittsburgh n’a guère besoin de faire ses preuves… A Palerme en revanche, les listes d’attente de candidats à la greffe n’en finissaient pas de s’allonger. Qu’à cela ne tienne : un partenariat inédit a été mis en place entre l’Etat italien, les hôpitaux de Civico et Cervello à Palerme, et l’UPMC. Un deal au terme duquel une trentaine d’infirmières siciliennes ont été formées à Pittsburgh. Ensuite de quoi les Siciliens ont reçu à domicile jusqu’à 40 spécialistes de Pittsburgh, le temps de former les hommes et de mettre la machine en route.
Aujourd’hui en Sicile, le plateau technique est ” provisoire mais du dernier-cri ” explique Costelloe. Et un hôpital tout neuf va bientôt sortir de terre. En attendant, une unité de télétransmission d’images autorise tous les diagnostics et tests de compatibilité à distance. Plus de 150 cas ont été ainsi traités sur la dernière année, ce qui n’est pas si mal. Et selon les promoteurs de l’opération, ” jusqu’à 85% de ces consultations pourraient désormais se faire via internet. ” A Alger, Michael Costelloe ne s’était pas déplacé pour rien. Il y avait là, les représentants de 35 pays. Et bien des oreilles se sont dressées lorsqu’il a expliqué qu’à l’université de Pittsburgh, on verrait d’un assez bon oeil la multiplication de cette expérience. En tout, l’idée serait de mettre en place un réseau de 5 centres similaires… Voilà qui s’appelle rayonner !
Source : Photo (c) UPMC
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