Explosion des cas de rougeole en Europe

21 février 2018

La rougeole s’est bien installée sur le continent européen. A tel point qu’en 2017, l’OMS a relevé 21 315 cas dont 35 mortels. Pourtant, en 2016, la maladie n’avait été à l’origine « que » de 5 273 cas. En cause, une couverture vaccinale trop faible ! 

Le nombre de cas de rougeole a quadruplé entre 2016 et 2017 dans la région européenne de l’OMS. Et au total la maladie a tué 35 personnes. Ces chiffres inquiètent l’agence onusienne. « Chaque personne touchée par la rougeole en Europe nous rappelle que les enfants et les adultes non vaccinés, (…) restent exposés au risque d’attraper cette maladie et de la propager à d’autres », a déclaré le Dr Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe.   

La France n’est pas épargnée 

La recrudescence des cas de rougeole en 2017 s’est notamment manifestée sous la forme de flambées épidémiques importantes dans 15 des 53 pays de la Région OMS. La Roumanie, l’Italie et l’Ukraine figurent parmi les pays les plus affectés. 

La France, aussi, a été touchée avec un total de 519 personnes infectées. Quatre cas d’encéphaliteet 38 pneumopathies graves nécessitant une hospitalisation  (dont un décès) ont été recensés en 2017. Et rappelons que depuis novembre 2017,  une épidémie sévit dans la région Nouvelle-Aquitaine. Une jeune femme de 32 ans en est d’ailleurs décédée le 13 février. 

Augmenter la couverture vaccinale 

Cette situation s’explique en grande partie par une couverture vaccinale insuffisante dans plusieurs pays, dont la France. « Fin 2016 », explique l’OMS, « 42 des 53 pays de la Région avaient réussi à interrompre la transmission endémique de la rougeole. Toutefois, jusqu’à ce que chaque enfant et chaque adulte vulnérable soit protégé, des flambées épidémiques continueront de se produire. » Autant d’arguments qui plaident en faveur de la vaccination. 

A noter : Depuis le 1er janvier 2018, la vaccination contre la rougeole est obligatoire en France. La première dose doit être administrée à 12 mois, en respectant un délai minimal d’un mois entre les deux doses. Par ailleurs, toutes les personnes en contact avec le virus et non immunisées peuvent  éviter la maladie en se faisant vacciner dans les 72 heures. Cette injection est inscrite dans le calendrier de la petite enfance (de 6 à 12 mois). Mais elle peut protéger à n’importer quel moment : les adolescents et les adultes sont donc aussi concernés.

  • Source : Bureau régional de l’OMS, 19 février 2018 – Santé publique France, 12 février 2018

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche

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