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Les cas de cancers de l’œsophage ont été multipliés par 7 depuis 1998. Une explosion due au développement des deux facteurs de risque principaux, l’obésité et le reflux gastro-œsophagien. Un constat évoqué dans une étude française à la veille du congrès de l’Association française de chirurgie qui se tiendra du 19 au 21 septembre à Paris.
Le cancer de l’œsophage reste globalement méconnu. Pourtant, le nombre de cas a été multiplié par 7 depuis 1998. Et depuis 2010, une progression continuelle de l’ordre 5% a été observée. C’est ce que révèle une étude de l’Association française de chirurgie (AFC), menée par les chirurgiens Denis Collet et Caroline Gronnier (Hôpitaux de Bordeaux).
Résultat, « en 2017, on compte 4 800 nouveaux cas de cancers de l’œsophage en France ». Dans le détail, l’incidence est nettement supérieure chez les hommes que chez les femmes (entre 3 et 6 hommes pour 1 femme). . Le risque augmente significativement après l’âge de 60 ans dans les deux sexes.
RGO et obésité
En cause ? « L’obésité et le reflux gastro-oesophagien (RGO) ». Loin devant l’alimentation et le tabac, pourtant associés à une augmentation du risque. Chez des patients obèses morbides souffrant d’un RGO, le risque de cancer est même multiplié par 5.
Ainsi, « le RGO entraîne des altérations de la muqueuse œsophagienne (œsophage de Barrett) : celles-ci sont associées à un risque élevé de 50 à 100 fois supérieur de développer un cancer », indique Caroline Gronnier
En outre, « l’augmentation de la pression intra-abdominale induite par l’obésité favorise le RGO et donc ses conséquences sur la muqueuse de l’œsophage », poursuit-elle. A noter que « l’augmentation du risque de cancer n’est pas liée uniquement au RGO : il est probable que l’obésité agisse par elle-même par les modifications inflammatoires et immunitaires qu’elle induit ».
Endoscopie et chirurgie
C’est pourquoi « le moindre symptôme d’alerte comme le reflux ou la plus petit gêne de la déglutition doit entraîner la réalisation d’une endoscopie », alerte le Professeur Denis Collet.
« Le traitement chirurgical est actuellement le seul moyen d’obtenir une guérison de la maladie », soulignent les auteurs. « Certaines formes précoces peuvent être traitées par endoscopie », conclut le Pr Denis Collet. D’où l’intérêt d’un dépistage le plus tôt possible.
Source : Association française de Chirurgie, 10 septembre 2018
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche
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