Faire l’amour, c’est faire du sport ?

08 février 2024

Une vie sexuelle épanouie est bénéfique pour la santé physique et mentale. A de nombreux égards. Mais qu’en est-il de l’effet lié à l’effort physique produit ? Peut-on considérer qu’un rapport sexuel équivaut à un exercice physique ?

Maintenir une activité physique régulière est importante pour une bonne santé générale, comme le préconise l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il est conseillé aux adultes de pratiquer au moins 150 à 300 minutes d’activité aérobique d’intensité modérée par semaine. Et toute activité physique compte ! « L’activité physique peut être pratiquée au travail, pour se déplacer (à pied, en roller et à vélo), sous forme de sport ou de loisir, ou encore dans le cadre des tâches ménagères et quotidiennes », précise l’OMS. Alors qu’en est-il du sexe ? Faire l’amour peut-il être considéré comme une activité physique ?

Plusieurs éléments semblent aller dans ce sens. Pour la Fédération française de Cardiologie (FFC) en tout cas, « un rapport sexuel représente un effort physique d’intensité modérée, comparable à l’énergie dépensée pour monter deux étages à bonne allure ». A ce titre, « il participe à l’élimination de toxines, augmente le rythme cardiaque, active la circulation sanguine et muscle le cœur ». Autant d’effets que l’on peut obtenir en faisant de l’exercice.

Mieux que le tapis de course ? 

Une étude a par ailleurs été menée par des chercheurs de l’Université du Québec à Montréal en 2013. Elle a consisté à comparer la dépense énergétique durant le sexe et sur un tapis de course de plusieurs jeunes couples en bonne santé. Ce travail montre que la dépense énergétique effectuée durant les rapports sexuels est fréquemment équivalente à celle d’une activité physique modérée. Il arrive même qu’elle dépasse celle d’une demi-heure de session moyenne de tapis de course chez les hommes. Mais pas chez les femmes.

Bien entendu, cela dépend aussi de la durée du rapport, de la position choisie et de l’énergie investie. Mais dans tous les cas, le sexe doit être considéré comme une activité physique qui peut participer au maintien d’une bonne santé générale. D’autant que, comme la pratique du sport- voire encore davantage, elle a « des effets relaxant, antidépresseur, antidouleur, (permet la) production des ‘hormones du plaisir’ que sont la sérotonine, la dopamine et les endorphines », rappelle la FFC.

  • Source : Fédération française de Cardiologie - Energy Expenditure during Sexual Activity in Young Healthy Couples, PLoS One. 2013; 8(10): e79342. - OMS

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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