Faire l’amour dans l’eau : quelles précautions prendre ?

11 juillet 2024

Dans une piscine, l’océan ou une rivière… Si faire l’amour dans l’eau constitue une excellente occasion de pimenter sa vie sexuelle et s’ouvrir à des sensations inédites, l’expérience doit quand même s’accompagner de quelques précautions. Lesquelles ?

Des corps légers qui se laissent volontiers porter, le frisson de l’eau sur la peau, l’excitation au firmament… Les nombreux bienfaits du sexe dans un environnement aquatique ne doivent pas faire oublier quelques points de vigilance. A commencer par le fait de rester à l’abri des regards afin de ne pas s’exposer à une amende pour exhibitionnisme !

Irritations

Au-delà, le principal risque pour la santé se nomme… infection et irritation ! Le milieu aquatique véhicule en effet quantité de germes et autres produits chimiques. A l’image du chlore en piscine, susceptible – d’autant plus s’il est fortement dosé – de provoquer des mycoses voire d’irriter la vulve. De la même façon, piscines comme spas peuvent contenir une bactérie appelée Pseudomonas aeruginosa. Elle signe une infection généralement bénigne qui se manifeste par des démangeaisons cutanées voire l’apparition de rougeurs. Appelée aussi ‘dermatite des spas’, elles touchent volontiers les fesses, les cuisses, les bras et les aisselles. Et en mer ? Les muqueuses redoutent particulièrement le sel, avec un risque de brûlure.

Se rincer soigneusement

Au sortir de l’eau, il apparaît donc particulièrement recommandé :

– de bien se rincer les parties intimes après l’acte ;

– de contacter un médecin en cas d’apparition de rougeurs et de sensations de brûlures.

Lubrification en berne…

Contrairement aux idées reçues, l’eau ne favorise pas la lubrification des muqueuses. Bien au contraire ! Elle tend même à les assécher, ce qui peut occasionner des douleurs ou des sensations désagréables, en particulier chez les femmes qui présentent des insuffisances de lubrification. Ce qui signifie aussi que ce dessèchement vaginal peut augmenter le risque de déchirer le préservatif. Lequel, faut-il le préciser, doit être enfilé avant de pénétrer dans l’eau… Une fois dans le bain, c’est tout bonnement mission impossible !

  • Source : Ditisheim, A., Infections liées aux activités aquatiques, Rev Med Suisse, 2011/312 (Vol.7), p. 1976–1980 – Columbia Health

  • Ecrit par : David Picot - Edité par Emmanuel Ducreuzet

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