Femmes et SIDA : quand la précarité s’ajoute à la maladie

14 octobre 2002

Pour améliorer les chances des femmes atteintes par le VIH-SIDA, les hôpitaux se voient aujourd’hui recommander la création de consultations spécialement orientées vers le développement de l’observance du traitement.
Les difficultés sont nombreuses dans la prise en charge de l’infection. Parmi ces dernières, il était important d’identifier les principaux obstacles qui empêchent aujourd’hui ces femmes de prendre correctement leurs médicaments. Et qui les conduisent à compromettre l’efficacité de leur traitement.

Avec le soutien de la Direction générale de la Santé et de Bristol-Myers Squibb, le groupe d’experts IPPOTHES s’est attaché à répondre à cette interrogation. Pour cela, 668 femmes infectées par le VIH/SIDA ont été interrogées par le groupe. La moitié de ces femmes – âgées en moyenne de 39 ans – sont au chômage et vivent seules. Logiquement donc, une sur trois se trouve en situation de précarité financière… et dans un état dépressif. Des difficultés qui se surajoutent au fait que la population de l’étude compte 28% de toxicomanes ou d’anciennes toxicomanes.

Plus d’une sur quatre a déclaré rencontrer des difficultés pour prendre son traitement. La plupart du temps ces femmes peu observantes connaissent mal leur maladie, ne font pas confiance à leur médecin et font partie de celles qui sont privées de travail. Elles reprochent enfin aux traitements d’être trop contraignants. Le groupe IPPOTHES recommande donc, aux services hospitaliers, de mettre en place des consultations d’observance. Lesquelles permettraient d’aider ces patientes à identifier et surmonter leurs difficultés.

  • Source : IPPOTHES, octobre 2002

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