Fermer la voie à la mauvaise haleine
29 juillet 2022
Si elle peut présenter un handicap sur le plan social, la mauvaise haleine – ou halitose de son appellation scientifique - ne constitue pas une fatalité. Bien souvent, le problème peut être résolu par une amélioration de l’hygiène bucco-dentaire.
Dans plus de 80 % des cas, les problèmes d’halitose ont une origine bucco-dentaire. En cause ? La dégradation de résidus alimentaires par des bactéries. Ce phénomène entraîne alors l’apparition de composés volatils sulfurés qui, présents en grandes quantités, peuvent dégager une odeur désagréable.
Mélangés à la salive, ces résidus alimentaires vont également entraîner la formation de plaque dentaire et de tartre, qui peuvent aussi amplifier l’halitose. Au même titre que la présence de cavités carieuses et/ou d’affections du parondonte, les tissus qui soutiennent la dent.
Brossage après chaque repas
Tous ces aspects signifient surtout qu’une haleine fraîche passe par une hygiène bucco-dentaire stricte : un brossage quotidien après chaque repas, associé au… brossage de la langue, là où tendent à stagner de nombreuses bactéries. Ce geste s’effectue « d’arrière en avant pour éliminer les dépôts qui recouvrent la langue, à l’aide d’un gratte-langue ou de la surface siliconée situé sur certaines têtes de brosses à dents. On ne doit pas utiliser les poils de la brosse à dents pour nettoyer la langue car ils risqueraient de créer des micro-lésions sur sa surface dans lesquelles s’engouffreraient les bactéries accentuant ainsi le problème de mauvaise haleine », met en garde l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD). Par ailleurs : hydratez-vous régulièrement en cours de journée car « une bouche sèche favorise la libération des mauvaises odeurs ».
Enfin, si malgré toutes ces préconisations, l’halitose persiste, demandez un avis à votre médecin. Dans une petite proportion de cas, la mauvaise haleine peut aussi avoir une origine extra-buccale. Par exemple, en présence d’une affection de type ORL ou gastro-intestinal.
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Source : Pan Afr Med J. 2018; 30: 201. – UFSBD, site consulté le 31 mai 2022
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet