Feux d’artifice : les fumées sont-elles nocives pour la santé ?

13 juillet 2021

Les soirs de feux d’artifice, nous avons tous en tête cette odeur soufrée si particulière. Mais les fumées dégagées dans l’air lorsqu’une fusée explose sont-elles sans risque pour la santé ?

De la lumière, du son, de la fumée… Chaque année, lors du 14 juillet, les feux d’artifice font la joie des petits comme des grands. Mais pour que la magie opère, ce procédé pyrotechnique doit reposer sur la combustion d’une poudre contenant un composé oxydant (nitrate, chlorate ou perchlorate) qui libère de l’oxygène et un composé réducteur (soufre et carbone, en mélange avec silicium, bore, magnésium ou encore titane) qui sert de combustible.

Une nocivité théorique ?

Au moment de l’explosion, lorsque les spectateurs s’exclament « oh la belle rouge » ou « la belle bleue », les feux d’artifice se décomposent sous forme de fumées, gaz, débris et particules qui se répandent dans l’air, dans l’eau et sur le sol.

« L’hydrogène sulfuré, le méthane, le dioxyde de soufre ou encore les particules fines émis dans l’atmosphère à des taux localement élevés, sont notamment susceptibles de pénétrer dans les poumons des spectateurs », avance Atmo France qui fédère le réseau national des Associations de surveillance de la qualité de l’air.

Et pour cause, deux travaux ont déjà étudié la question. La première, américaine, datant de 2015 révélait une hausse de 42% du niveau de particules fines dans l’air au cours de l’heure qui suit le feu d’artifice, le taux ne revenant à la normale que le lendemain, 16 heures après le spectacle. Le second, de 2020, avait montré que ces taux de particules fines présentaient une toxicité supérieure à celle des polluants habituels observés en ville.

Mais rassurez-vous, dans la mesure où ces événements ne sont que très ponctuels, « ils peuvent incommoder les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires ou d’affections chroniques des voies respiratoires », explique Atmo. « En revanche, la charge en aérosols des feux d’artifice ne devrait pas avoir de conséquences, ou uniquement des effets négligeables, sur la santé des personnes bien portantes ».

  • Source : Atmo Bourgogne Franche-Comté

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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