Fibromyalgie : un diagnostic complexe
12 mai 2015
La Fibromyalgie touche surtout les femmes et se déclare entre 30 ans et 60 ans en moyenne. ©Phovoir
Classifiée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis 1992, la fibromyalgie est si difficile à diagnostiquer qu’une partie du corps médical ne reconnaît toujours pas son existence Le point à l’occasion de la Journée mondiale de la Fibromyalgie organisée ce mardi 12 mai.
Touchant environ 2% de la population française, la fibromyalgie se caractérise par des douleurs exacerbées dans les muscles et les articulations, d’intenses épisodes de fatigues ainsi que des troubles du sommeil. Sournois et confondants, ces symptômes sont souvent associés – par erreur de diagnostic – à une fatigue passagère ou d’autres troubles comme des rhumatismes, le syndrome de fatigue chronique ou la dépression. Résultat, une fibromyalgie peut passer inaperçue pendant plusieurs années. D’autant que l’origine neurologique, hormonale, métabolique, infectieuse ou… multifactorielle de cette maladie n’est aujourd’hui pas identifiée.
La voix des associations
Pour faire entendre ce manque de connaissance et donc de prise en charge, différentes associations de fibromyalgiques ont prévu de se rendre au ministère de la Santé ce mardi 12 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de la Fibromyalgie. Les objectifs qui seront portés au gouvernement ont été relayés par le collectif Fibro’Actions :
- Obtenir une reconnaissance de la fibromyalgie en tant que maladie à part entière malgré le manque de connaissance des facteurs de risque ;
- Définir un protocole de soins (médicamenteux ou non) efficace pour le maintien d’une vie normale.
Si cette maladie n’entraîne aucune complication grave, le manque de tonus et les tensions éprouvées sont telles que la qualité de vie des patients peut être altérée. Ainsi, de nombreux malades n’ont plus la même aptitude à réaliser leur tâche du quotidien et/ou ne peuvent plus à travailler à plein temps. Raison pour laquelle le Collectif Fibro’Actions demande également :
- La mise en place d’outils évaluant l’impact sur la vie sociale et professionnelle pour modifier le rythme de vie (gardes à domicile, tâches ménagères…) et de travail (temps partiel, postes adaptés) selon les capacités physiques et mentales du patient.
- L’intégration de la fibromyalgie dans la liste des maladies ayant droit à l’Allocation de Longue Durée (ALD) pour combler la perte financière liée à la réduction du temps de travail.
-
Source : Collection Fibro’Actions, le 29 avril 2015.
-
Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet