Fièvre de Lassa : besoin urgent de tests de diagnostic

05 avril 2016

Une épidémie de fièvre de Lassa sévit actuellement en Afrique de l’Ouest. Au total, plus de 160 personnes sont mortes depuis le mois de novembre 2015. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime essentiel de mettre au point des tests de diagnostic précoce. Objectif, traiter plus tôt et réduire le nombre de décès. En Allemagne, un cas importé et un cas secondaire ont été signalés.

Au total, plus de 160 personnes sont décédées après avoir été contaminées par la fièvre de Lassa. Au Nigéria principalement, mais aussi en Bénin, en Sierra Leone et au Togo, environ 300 cas ont été rapportés depuis le mois de novembre 2015.

Pourtant, « de nombreuses vies auraient pu être sauvées si un diagnostic rapide avait pu être posé », indique l’OMS. Dépistée précocement, l’infection peut être soignée efficacement avec un traitement. Dans le cas contraire, « une infection sur cinq se transforme en maladie grave. Le virus affecte les organes vitaux, tels que le foie, la rate et les reins », explique le Dr Pierre Formenty, expert auprès de l’OMS en fièvres hémorragiques.

« Nous avons besoin d’investir dans le diagnostic pour tester facilement et efficacement les cas de fièvre de Lassa comme nous le faisons pour le paludisme et le VIH », poursuit-il. D’autant que le traitement par la ribavirine s’avère efficace lorsqu’il est administré dès les premiers signes de la maladie.

Deux cas en Allemagne

En février 2016, le directeur médical d’un centre de santé au Togo est décédé après avoir été rapatrié en Allemagne. Plus récemment, un employé des pompes funèbres chargé de sa dépouille a été diagnostiqué avec le virus. « Il s’agit du premier cas d’infection par le virus de Lassa, survenu en dehors du continent africain », signale le Dr Formenty. Toutefois, « le risque de propagation du virus est faible et limité à l’hôpital concerné. Tous les contacts sont identifiés et suivis », rassure-t-il.

Le réservoir du virus provoquant la fièvre de Lassa est le rat Mastomys. Le virus est transmis à l’humain par contact direct avec les animaux infectés ou en les consommant. La contamination peut aussi se faire au contact d’objets souillés par l’urine ou les selles des rongeurs.

  • Source : OMS, avril 2016

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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