Films et littérature fantastiques : pourquoi les méchants perdent à la fin ?
24 décembre 2014
C’est sans doute l’une des études les plus surprenantes de cette fin d’année. Un chercheur de l’Imperial College de Londres et son jeune fils se sont interrogés sur les défaites systématiques des « méchants » dans la littérature fantastique. En s’appuyant sur le roman « Bilbo le Hobbit » dont le troisième volet cinématographique vient de sortir en salles, ils en sont arrivés à une conclusion pour le moins inattendue. En fait, une carence en vitamine D expliquerait cet état de fait ! Un travail qui a fait l’objet d’une publication dans le très sérieux Medical Journal of Australia…
Le Dr Nicholas Hopkinson et son fils Joseph âgé de 15 ans sont partis d’une idée toute simple. Selon eux, le triomphe systématique du bien sur le mal vient du fait que les vilains ont une aversion pour la lumière du jour. A partir de là, il ne leur restait qu’à dérouler leur théorie : « s’ils vivent dans les ténèbres et s’ils ont une mauvaise alimentation, ils ont une carence en vitamine D et donc une fragilité osseuse ». CQFD.
La vitamine D est bénéfique à la minéralisation osseuse et donc à notre squelette. Les UV du soleil en sont la source principale. Mais on en trouve aussi dans l’alimentation : saumon, sardines, thon, lait, margarine, jaune d’œuf en sont de bons pourvoyeurs.
« Aucune étude ne s’était jusque là intéressée aux modes de vie des population imaginaires », lance le Dr Hopkinson. Se penchant sur l’ouvrage « Bilbo le Hobbit », il s’est ainsi rendu compte que le héro, Bilbo Sacquet, vivait dans une maison avec fenêtre. Quant à son régime alimentaire, il est clairement varié puisqu’il est en mesure d’offrir gâteau, thé, vin rouge, confiture de framboise, pâtés, fromage, salade à ses hôtes.
Du côté de ses ennemis, le dragon Smaug ou Gollum, ils vivent dans les ténèbres et se nourrissent de ce qu’ils trouvent (animaux en putréfaction…) « Ils sont clairement carencés en vitamine D », continue Nicholas Hopkinson. « Et donc leur charpente osseuse est moins solide ».
Sans se démonter, le chercheur explique que « d’autres études seront nécessaires pour étayer ses dires (…) Notamment en analysant des ouvrages tels ‘l’odyssée d’Homère’ où la nourriture tient une importance capitale ».
-
Source : Imperial College London, 15 décembre 2014
-
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet