Fin de vie : la HAS favorable à une sédation profonde à domicile

10 février 2020

Pour accompagner les patients en fin de vie à domicile, la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de demander aux pouvoirs publics que les médecins puissent dispenser des médicaments à visée sédative.

« Tous les médecins sont confrontés à l’accompagnement de patients en fin de vie, dont certains demandent à pouvoir rester chez eux », explique dans un communiqué la HAS. Dans ce contexte, la Haute Autorité vient de publier ses recommandations afin de permettre aux professionnels de santé d’aider leurs patients, y compris à domicile.

Pas d’AMM en France

En France, aucun médicament ne dispose d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour la sédattion profonde. « Ainsi, les médicaments qui peuvent être utilisés sont hors AMM », continue la HAS. « En conséquence, aucune information n’est disponible sur leurs modalités d’utilisation. »

C’est pour pallier ce manque que la Haute Autorité recommande :

  • L’utilisation du midazolam injectable – qui dispose d’une AMM pour les anesthésies – en première intention pour la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès ;
  • S’il n’est pas adapté, la chlorpromazine lévomépromazine, un antipsychotique, sera utilisé.

« L’objectif est de guider les professionnels de santé en réponse à la demande des patients et de leurs familles de pouvoir mourir chez soi », précise la HAS. Laquelle demande maintenant aux pouvoirs publics « de permettre la dispensation de ces médicaments hors AMM et leur prise en charge par l’Assurance maladie. »

A noter : Ces recommandations s’inscrivent  dans la mise en œuvre de la loi Clayes-Leonetti du 2 février 2016 créant un droit à la sédation profonde et continue, maintenue jusqu’au décès.

  • Source : HAS, 10 février 2020

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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