Fréquenter les parcs et jardins, une alternative aux médicaments
27 janvier 2023
Se rendre régulièrement dans des espaces verts – parcs, jardins – pourrait permettre de réduire la consommation de certains médicaments comme les antidépresseurs.
De nombreuses études ont déjà été réalisées, conférant aux espaces verts un fort pouvoir thérapeutique. Mais à quoi accorder ces vertus ? A la fréquence des visites de ces parcs, au fait de vivre à proximité de ces espaces, ou bien encore au nombre de jardins présents dans une ville ?
C’est pour clore le débat que des chercheurs finlandais se sont intéressés à l’impact de chacune de ces facettes des espaces verts sur la consommation de médicaments largement prescrits : ceux pour traiter l’anxiété, l’insomnie, l’hypertension artérielle et l’asthme.
Forêts, jardins… cimetières
Pour ce faire, il se sont appuyé sur les réponses de 16 000 personnes sélectionnées au hasard dans 3 villes finlandaises : Espoo, Helsinki, et Vantaa. Tous ces participants ont renseigné leur éventuelle utilisation de médicaments, le temps passé dans des espaces verts (définis comme des forêts, des jardins, des parcs, des prairies mais aussi… des cimetières ou des zoos) sur plusieurs mois, s’ils voyaient ces espaces depuis leurs fenêtres, etc.
Résultat : la quantité d’espaces verts ou bien leur proximité n’étaient pas associées à une utilisation moindre de psychotropes ou de produits pour réguler la tension. En revanche, la fréquence des visites l’était. Dans le détail, comparés à ceux qui n’y allaient jamais, s’y rendre 3 à 4 fois par semaine abaisserait de 33% la probabilité d’utiliser des médicaments pour la santé mentale, de 36% celle d’avoir recours à des produits pour la tension artérielle et de 26 % en ce qui concerne les médicaments contre l’asthme.
Pour les auteurs, « l’accumulation de preuves scientifiques soutenant les avantages pour la santé de l’exposition à la nature devrait augmenter l’offre d’espaces verts dans les environnements urbains. »