Fruits, légumes, céréales : baisser les prix pour sauver des vies

04 mars 2016

Une baisse des prix des fruits, des légumes et des céréales pourrait se montrer plus efficace dans la prévention des maladies cardiovasculaires que des campagnes de sensibilisation. D’autant plus si le tarif des boissons sucrées, lui, augmente. Ainsi, d’ici 2030, plus de 500 000 vies pourraient être sauvées aux Etats-Unis. Plusieurs travaux présentés au congrès annuel de l’American Heart Association (AHA) qui se tient actuellement à Phoenix, vont dans ce sens.

Une mauvaise alimentation est un facteur de risque avéré de maladies cardiovasculaires. Un constat largement documenté sur le plan scientifique. Un premier travail de l’Imperial College  London présenté à Phoenix montre qu’une diminution de 10% du tarif des fruits et légumes pourrait réduire de 1% la mortalité par infarctus ou accident vasculaire cérébral d’ici 2030. En d’autres termes, plus de 60 000 vies sauvées en 15 ans ! Les auteurs vont plus loin dans l’illustration : une diminution des prix de 30% pourrait sauver entre 191 000 et 205 000 vies d’ici 2030.

En utilisant un modèle mathématique, des chercheurs de l’Université d’Harvard ont fait sensiblement la même observation concernant les fruits et légumes. Mais ils vont plus loin. Selon eux, « baisser les prix des céréales de 10% sur 5 ans pourrait participer à une diminution du risque de décès par maladie cardiovasculaire de 0,2%. Dans le même temps, une augmentation du coût des boissons sucrées réduirait ce risque de 0,1% ».

Ces taux vous semblent anodins ? Pas tant que cela. Selon leurs calculs, les scientifiques expliquent qu’en combinant tous ces facteurs, d’ici 2035, il serait possible de prévenir 515 000 décès d’origine cardiovasculaire. Et ce rien qu’aux Etats-Unis.

  • Source : American Heart Association, 1er mars 2016

  • Ecrit par : Vincent Roche - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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