Fumer pendant la grossesse altère la fertilité future des filles
26 septembre 2019
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La liste des méfaits du tabac durant la grossesse ne cesse de s’allonger. Dernier risque en date : les filles dont la mère a fumé souffriraient de problème de reproduction plus tard dans la vie. Le tabac apparaîtrait donc comme un perturbateur endocrinien.
Il est largement reconnu que fumer durant la grossesse impacte négativement la santé de l’enfant à naître. Grossesse extra utérine, retards de croissance, mort subite, troubles respiratoires… Les risques sont réels… et peuvent résonner à long terme.
Les cigarettes pourraient ainsi agir tels des perturbateurs endocriniens, comme le soulignent les résultats d’une étude présentée lors de la 58e réunion annuelle de la Société européenne d’endocrinologie pédiatrique.
Plus de testostérone…
Des chercheurs Turcs ont ainsi démontré que les femmes, exposées in utero au tabagisme avaient une distance ano-génitale plus longue. En fait, la distance ano-génitale est une mesure utilisée pour traduire le taux de certaines hormones auxquelles l’individu a été exposé dans le ventre maternel. Et une mesure longue chez les femmes semble indiquer une exposition plus importante à la testostérone fœtale.
Or, « une exposition excessive à la testostérone ouvre la porte à des problèmes de santé, notamment de fertilité », expliquent les auteurs. « Même si une enquête plus approfondie est nécessaire pour expliquer la relation entre le tabagisme maternel et l’augmentation de la distance ano-génitale, nos résultats aident à mieux comprendre l’impact intergénérationnel du tabagisme maternel. »
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Source : Société européenne d'endocrinologie pédiatrique, 20 septembre 2019
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet