Gare aux petites bêtes qui gâchent les vacances…
20 juin 2003
Nous avons trop tendance à oublier que les vacances d’été, en bouleversant nos conditions de vie, sont parfois la cause d’infections qui peuvent gâcher les vacances… voire être mortelles ! Alors plus que jamais, soyez vigilants sur l’hygiène.
Pendant l’été 2001 au Château d’Oléron, un campeur de 17 ans meurt de méningococcémie. Pas très loin de là près de Rochefort sur mer, 5 adolescents ont été victimes l’été dernier d’une leptospirose contractée en eaux douces. Apparemment propres, elles abritaient des colonies de rongeurs – des ragondins pour l’essentiel – dont l’analyse a prouvé, mais trop tard, que 23% d’entre eux étaient porteurs du parasite responsable de la maladie.
Certes la leptospirose est relativement rare. Elle atteint cependant près de 300 personnes chaque année en France, avec une mortalité de l’ordre de 5%. Certes il existe un programme de vaccination. Mais il n’est effectivement mis en oeuvre qu’à destination des personnes professionnellement exposées : sapeurs-pompiers, égouttiers, travailleurs de compagnies des eaux, employés des eaux et forêts… Comme rien ne permet d’identifier les eaux infestées, la plus sage précaution si vous êtes un adepte des sports nautiques en eau douce, consiste donc à vous faire vacciner volontairement.
Quant au méningocoque, il est possible de se faire vacciner contre certaines souches. Mais pas contre le méningocoque de type B, le plus fréquent sous nos latitudes. Dans ce cas, méfiance en cas d’infection : une banale « angine » peut mal tourner si le malade néglige de consulter le médecin. Et n’oubliez pas que la promiscuité et l’hygiène parfois approximative des terrains de camping favorise les infections… et la contagion. Dans le cas qui avait défrayé la chronique à Oléron il y a 2 ans, il avait fallu traiter en urgence les 400 occupants du terrain où résidait le jeune malade…